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Cette semaine, l'hôpital est inspecté. Restez sur vos gardes, Trager rôde...
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 We call it Karma

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Aiden Trager
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MessageSujet: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeVen 8 Aoû - 12:12

Voilà. Il s’était imposé une date d’échéance et la voilà à terme. Assis sur l’une des marches de son escalier, observant le tapis-moquette beige qui en recouvrait le centre, Aiden se tortillait les mains, les observant sous toutes les coutures… Il avait toujours ces longs doigts qui lui permettaient de faire des merveilles aux commandes d’un piano. Ils avaient fait sa dextérité en médecine. Il savait aussi que ces mains-là étaient plus nerveuses que celles de médecins moins expérimentés que lui… La seule chose qui le trahissait, c’était ses mains… Les veines ressortaient un peu plus, la peau semblait moins uniforme… C’était ses mains qui lui prouvaient que le temps avançait, qu’il n’était plus le gamin de Leeds, qu’il n’était plus l’étudiant de faculté complètement fêlé et qu’il n’était plus le résident qui en avait terrorisé plus d’un… et qui avait séduite Grace.

Relevant ses yeux azur, passant sa langue sur ses lèvres dans un de ces tics nerveux, il observait le hall qui s’étendait là, quelques marches plus bas. Clair, organisé, deux espèces de bandes vitrées de part et d’autre de la porte qui permettait à l’ancien couple de vérifier qui se trouvait à la porte… là où ils s’étaient souvent cachés tous les deux pour critiquer le facteur ou le livreur de pizza. Le hall était à l'image du directeur… autrefois reluisant et aujourd’hui, il dépérissait sous les couches de poussières… Il n’était pas maniaque, Grace possédait cet attrait assez pour eux deux… En posant ses yeux sur le tapis, il revoyait Grace se pencher dessus pour essayer de retirer une tache de boue qu’il avait fait en ne retirant pas tout de suite ses chaussures, après avoir traversé le jardin en courant, surpris par une pluie battante. Le porte-lettre en forme de cadre posé sur la commande à droite du couloir, encore une idée à elle… Dans la maison, il ne retrouvait rien qui n'aurait pu être en rapport qu'avec lui et son esprit dérangé, elle était toujours associée à une envie, un caprice ou un souvenir...

Et puis, son regard se dirigea inévitablement vers le centre de la pièce, ou trois sacs de voyages avaient été posés… Oui… la date d’échéance était à terme…


« Ah ! Quand même ! J’ai cru finir congelé, moi ! Quand quelqu’un sonne à ta porte, t’es pas censé venir ouvrir tout de suite ? » Lança Aiden à Ian, entrant sans la moindre gêne dans le hall de son titulaire et paradoxalement meilleur ami. « Y’a aucune de tes conquêtes, là, ça va ? Je peux me mettre à l’aise comme je veux ? »

Il se dirigea vers la cuisine de Spencer, ne relevant pas ses protestations et il ouvrit tel un conquérant le frigidaire du neurologue. Il tira une grimace digne de son album de ‘têtes de singes’ en tombant face à face avec… une salade verte. « Me dis pas que tu deviens végétarien toi aussi ! » Lança Trager en soulevant la boule de feuilles à la couleur chlorophylienne près de sa tête. Il fronça les sourcils et eut un regard accusateur. Tout dans la moue de son visage voulait dire ‘Tu me déçois là’. Il reposa la laitue à sa place et s’accroupit au niveau du bac à légumes… qui n’était, lui, pas remplit de salades mais de bières. Il en attrapa deux et après s’être relevé, il ferma la porte du frigo d’un coup de hanche. Il envoya la seconde canette à Ian qui la rattrapa avec dextérité et, après avoir ouvert la sienne, il grimpa sur l’un des tabourets du comptoir central qui se trouvait dans la pièce.

Tout en retirant sa veste, il observait Ian avec tout le sérieux dont il était capable, comme s’il allait annoncer à l’un de ses patients sa mort future. Il la posa en travers du comptoir, sachant pertinemment que cela emmerderait totalement le neurologue mais que voulez-vous, il ne pouvait pas résister à la simple pulsion viscérale qui le forçait à vouloir toujours enquiquiner Spencer.
« Est-ce que tu crois au karma ? » Lança t-il soudainement, comme une bombe jetée sur le Japon ou un ballon rempli d’eau balancée dans la cour d’une école.

Ne quittant pas des yeux Ian, il porta à sa bouche la bière qu'il faisait glisser d'une main à une autre sur le plan de travail. Il en but une gorgée et recommença à jouer avec la petite bouteille en verre. Il haussa le sourcil gauche, signe qu’il faisait preuve d’une patience exemplaire afin d’avoir une réponse précise et concrète de la part de Spencer. C'était fou non ? Trager avait toujours le mot ou l'humeur pour en étonner plus d'un...
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Ian Spencer
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MessageSujet: Re: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeDim 10 Aoû - 19:33

Fin d'après-midi, un samedi tout ce qu'il y a de plus anodin. Un début de soirée banale. Dans un appartement niché en plein cœur de Londres, l'unique résident se retrouvait planté sur le canapé ornant le grand salon à regarder la télévision réglée sur la chaîne sportive qui diffusait l'un des derniers match de Manchester United de la saison. Pour une fois qu'il était parvenu à obtenir un week-end de libre, Ian Spencer était bien décidé à en profiter pour ne rien faire du tout. L'incroyable retard de sommeil qu'il avait accumulé tout au long de la semaine commençait à se faire ressentir. Il avait enchaîné les gardes sans même s'en rendre compte, il ne comptait désormais plus les fois où il était rentré tard à cause de la paperasse qu'il lui fallait encore remplir. La fatigue commençait à reprendre le dessus et cette fois-ci il n'avait pas la force de lutter. Ian détourna les yeux de la télévision pour détailler la pièce quelques secondes. Au moins, le ménage était fait, c'était déjà du temps de gagner pour se reposer. Et alors qu'il était sur le moins de se laisser séduire par les bras de Morphée, Spencer fut sorti de sa léthargie par la sonnerie de la porte d'entrée. Après un long et fort soupir qui démontrait à quel point il lui était difficile en cet instant de lever son postérieur de son cher et confortable canapé, Ian éteignit la télévision d'un simple bouton pressé sur la télécommande et se dirigea vers la porte. Pour une raison qui lui était encore inconnu, il ne fut pas même surpris de trouver son patron – et accessoirement, meilleur ami – sur le perron.

« Ah ! Quand même ! J’ai cru finir congelé, moi ! Quand quelqu’un sonne à ta porte, t’es pas censé venir ouvrir tout de suite ? » De la pure impatience Tragerienne. « Tu viens à peine de sonner ! »

Et c'est bien évidemment sans aucune gène qu'Aiden franchit la porte d'entrée et pénétra dans l'appartement. Il fallait s'en douter, Trager ne prenait jamais la peine d'attendre qu'on l'invite, il entrait directement. C'était tellement plus facile. Toutefois, Ian ne put retenir son habituelle moue ahurie. Du moins habituelle lorsqu'on associait les noms Spencer et Trager. En outre, Ian ne pris même pas la peine de répondre à la remarque de son ami sur la présence d'une éventuelle conquête.

« Vas-y, je t'en pris, Aiden, fais comme chez toi... » Et pour accompagner ses paroles, il déroula sa main gauche en signe de bienvenue et finit par s'incliner. L'ironie de ses propos fut bien évidemment parfaitement présente dans le ton de sa voix. « C'était une blague, tu sais. Une plaisainterie. » Finit-il par ajouter alors qu'Aiden se dirigeait vers sa cuisine.

Spencer assistait silencieux à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Aiden agissait comme s'il était le maître des lieux, n'éprouvant pas la moindre culpabilité à fouiller parmi les affaires de son meilleur ami sans lui avoir au préalable demandé la permission. Mais après tout, c'était du Aiden tout craché. Ce dernier venait à présent d'ouvrir le réfrigérateur et en sortit la salade verte qu'il avait acheté la veille.
« Me dis pas que tu deviens végétarien toi aussi ! » Pour toute réponse, Ian secoua la tête de gauche à droite, exaspéré. Finalement, Aiden se décida a sortir deux bières du frigo et envoya une au neurologue.
Et alors que le chef du London James Hospital s'installait au comptoir sur un des tabourets, Ian retrouvait sa place sur son canapé. Dans sa maniaquerie légendaire, le jeune médecin ne put réprimer un visible agacement alors que son meilleur ami laissa traîner sa veste en plein milieu du comptoir. Toutefois, il préféra ne rien dire puisqu'il était évident que cela n'aura servit à rien avec un individu tel que Trager.


« Le Karma ? Qu'est-ce que tu as fait encore ? » A en voir la tête d'Aiden, il s'agissait bel et bien d'une question sérieuse qui méritait une véritable réponse. Ian se trouva quelque peu déconcerté. « Oui. Du moins, je pense qu'il existe une relation faits/conséquences entre nos actions et ce qui suit dans notre vie. Nan, mais sérieux, pourquoi tu me demandes ça ? »

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Aiden Trager
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MessageSujet: Re: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeMar 12 Aoû - 16:17

La joue d’Aiden était collée contre son bras gauche qu’il avait soigneusement allongé en travers du comptoir. Affalé ainsi, Trager avait plutôt l’air d’un gosse qui n’en faisait qu’à sa tête plutôt que celui d’un directeur réputé d’un hôpital qui l’était tout autant. Il observait avec attention les traits du neurologue lorsque ce dernier s’affala dans son canapé. Les cernes et les traits affaissés d’Ian confirmaient bien la théorie du directeur du London James : Spencer ne s’était donné que le minimum de répit cette semaine. Les plannings des opérations que Fanny lui apportaient en début et en fin de journée attestait que le neurologue avait prévu au moins une ou deux interventions par journée. Qu’il avait aussi enchaînées les heures de travail afin d’enseigner aux internes des choses qui les rendraient très certainement moins crétins… Le congé dont était en train de jouir Ian devait très certainement être peuplé de nombreuses heures de sommeil en retard.

« Le Karma ? Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Alors qu’Aiden fronçait les sourcils et allait lui faire le coup du ‘pauvre directeur bafoué par la vie’, Ian le coupa dans son élan en tentant de répondre au mieux à l’interrogation qu’il avait posée. Trager avait l’étrange impression qu’à chaque fois qu’il posait une question, cette dernière devait forcément être composée d’un piège. Et ce n’était pas l’air suspicieux qu’affichait Ian qui lui faisait dire ceci. C’était… l’expérience ! « Oui. Du moins, je pense qu'il existe une relation faits/conséquences entre nos actions et ce qui suit dans notre vie. Nan, mais sérieux, pourquoi tu me demandes ça ? » Levant ses mains en signe de protestation, ou d’attestation d’innocence, il répliqua, les yeux froncés par l’indignation.

« Et pourquoi je devrais avoir fait quelque chose ? J’ai agis comme d’habitude… » Sur ce dernier mot, Trager baissa le ton, sachant très bien ce que le ‘habitude’ signifiait pour Ian. « Mais là ! C’est trop fort quand même ! » Termina-t-il sur un ton de surprise. Il attrapa de nouveau sa bière et, en prenant garde à ne rien renversé, il sauta de son perchoir pour entrer à son tour dans le salon. L’épaule droite adossée à l’encadrement de la porte, la désinvolture qu’affichait Trager était complètement décalée des questions sans queues ni têtes qu'il se posaient au même moment… Après tout, son divorce d’avec Grace ne s’était pas fait dans la joie. Qui pourrait essuyer si facilement un divorce après dix ans de vie commune ? Personne, pas même un crétin fini comme Trager.

« Je… » Le reste de sa phrase mourut dans sa gorge. Observant les meubles du salon de son ami, il admirait avec quelle poigne Ian menait sa vie. Le neurologue était juste, franc, et il faisait même son ménage ! Il avait le charme, la carrière, l’humour et la patience pour ne pas faillir : professionnellement tout comme personnellement. Non mais attendez. Que racontait-il ? Aiden Trager avait des regrets ? S’interrogeait-il sur son propre comportement ? Oui, il fallait vite faire quelque chose et mettre au placard ce bon vieil égo : ce foutu divorce était en train de le ronger de l’intérieur à un tel point qu’il remettait en cause le fondement même de son existence, de sa simple présence matérielle en tant que personne détestable et détestée sur cette chère planète. Lui qui aimait tellement le salaud qu'il était.

Avançant d’un pas lourd vers le canapé, Trager prit place dans celui-ci. Il soupira de fatigue lorsqu’il posa sa tête contre le dossier de la banquette. « Je suis fatigué… » Lança t-il dans un premier temps. Simplement, le ton qu’il avait employé était, lui, par contre lourd de sens. Il n’était pas non seulement fatigué physiquement, il l’était aussi psychologiquement. Et n’importe lequel de vos dieux seul savait à quel point Trager détestait se sentir faible face aux évènements. Il se sentait obligé de tout contrôler, comme son hôpital… Quoique, après réflexion, au jour d’aujourd’hui et avec le personnel qui composait le LJH, il avait un peu de mal à s’accorder le fait que son hôpital était totalement sous contrôle. « Ma sœur réapparaît, ma nièce devient… une Trager, j’accorde des places dans mon hôpital à tout ceux que je devrai, au contraire, rayé définitivement de ma vie et… le must… » Il ouvrit une paupière et jeta un regard en biais à Spencer, un léger sourire goguenard aux lèvres « Pratiquement tout mes titulaires passent outre l’éthique et se font une bonne partie des internes… »

Il avala une gorgée de bière, terminant ainsi sa tirade de plainte. C’était bien l’une des rares fois où il faisait ça… et bien entendu, toutes les raisons énoncées n’étaient pratiquement pas à l’origine de son blues persistant : il avait passé outre le fait ‘divorce’. Sa fierté avait beaucoup de mal à le laisser avouer à Ian qu’il avait complètement fait capoté son mariage. Ah! Bah, tiens. C’était exactement le terme !

Il aurait certainement besoin de se saouler pour oublier qu’il était en train de se confier à Ian, là, tout de suite. Il détestait le genre humain. Où est-ce qu’il avait été pêché l’idée de se trouver un meilleur ami à la fin de l’internat du meilleur ami en question ? Des fois, il se le demandait. En plus, il n'était même pas certain d'avoir un jour prévenu Ian de l'existance même d'une quelconque famille Trager... à part Grace, il n'avait connu personne qui avait un jour réussit à supporter Aiden.


[ Embarassed ²]
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Ian Spencer
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MessageSujet: Re: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeDim 17 Aoû - 2:44

Les paupières du neurologue commençaient à se faire à lourdes. D'un geste de la main, il se frotta les yeux avant de les faire cligner du plus fort qu'il put. Puis, sans même s'en rendre compte, il laissa échapper un bâillement. Il porta la canette de bière à ses lèvres avec le maigre espoir que la boisson puisse le réveiller un peu. Il tourna la tête un peu plus, malgré la raideur de sa nuque, observant ainsi son meilleur ami. Ce dernier avait beau avoir quarante-cinq ans passés, il disposait toujours de cette attitude de l'éternel enfant. A vrai dire, de part de nombreuses choses dans sa gestuelle, mais également dans son attitude parfois, Aiden faisait penser à un gamin perdu mais pourtant si sûr de lui.

« C'est justement parce que tu agis comme d'habitude que je m'inquiète. » Un léger sourire fit alors son apparition au coin des lèvres du charmant médecin. Pourtant l'Aiden qu'il avait devant les yeux lui paraissait bien loin de celui qu'il connaissait. Celui-ci semblait soucieux, les pensées tournées vers une autre époque. Et s'il n'était pas aussi certain de connaître Trager, Ian aurait sans doute assuré à qui aurait bien voulu l'entendre qu'il avait constaté des regrets au fond de ses yeux. Finalement, et bien qu'il lui ait à moult reprise assuré qu'il n'en était rien, Trager était certainement plus affecté qu'il voulait bien le montrer par son divorce d'avec Grace. Après tout, il était un humain comme les autres ; bien que certains auraient sans doute trouvé à redire à cette constatation.

Ils avaient l'air bien, tous les deux ! Affalés sur le canapé, exténués, la bière à la main. Le silence tomba alors entre eux. Ian n'aurait su vraiment dire si cela provenait de la fatigue ou non, mais ce manque total de conversation le mit quelque peu mal à l'aise. Mais cela ne dura pas bien longtemps.
« Ma sœur réapparaît, ma nièce devient… une Trager, j’accorde des places dans mon hôpital à tout ceux que je devrai, au contraire, rayé définitivement de ma vie et… le must… Pratiquement tout mes titulaires passent outre l’éthique et se font une bonne partie des internes… » « Attends. Ta sœur ? » Jamais auparavant Trager n'avait mentionné l'existence du moindre membre de sa famille - hormis celle de ses parents, à de très rares occasions - . La surprise fut donc de taille pour le neurologue. Et pour cause, en l'espace de cinq secondes, il apprenait que son meilleur ami avait une sœur dont il n'avait jamais entendu parler mais également une nièce. A vrai dire, l'unique personne qui ait appartenu, de près ou de loin, à la famille de Trager que Ian ait jamais rencontré fut Grace. Pour une raison qui lui était inconnu, Ian s'était toujours imaginé Aiden comme étant enfant unique. Non pas parce qu'il n'avait jamais fait mention d'un frère ou d'une sœur mais plutôt en raison de la nature de son caractère.

« Il y a d'autres trucs comme ça, dont je ne suis pas au courant ? » Ian lança alors à son meilleur ami un de ces fameux regards accusateurs dont il avait le secret. « Et quand est-ce que tu te décideras à me lâcher la grappe avec cette histoire ? Et à titre d'information, je ne me suis pas "fait une bonne partie des internes". C'était UNE interne, c'est différent. » Bon, c'est vrai qu'il y avait bien eu cette infirmière, une fois - c'était quoi son prénom, déjà ? -. Et cette histoire avec Kalea mais Inès était belle et bien la seule interne avec qui Ian ait eut une liaison.


[C'est tout court, désolée. Embarassed]
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Aiden Trager
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MessageSujet: Re: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeLun 18 Aoû - 10:09

Voilà pourquoi il détestait avoir des amis. Ils avaient besoin de connaître tout de vous. Votre enfance, la première fille avec qui vous aviez couché, si vous aimez le bleu ou le rouge ou bien ce qui vous ferait plaisir à Noël. En plus, ça vous coûtait de l'argent, c'est bêtes-là... Il aurait du prendre un chat! Mordant l’intérieur de ses joues et fronçant les sourcils face à la surprise de Spencer, Trager se traita mentalement d’idiot. Qu’est-ce qu’il avait à se confier à Ian ce soir ? Il aurait du se taire, prendre les bières qu’il y avait dans son frigo et les boire l’une après l’autre. Pour oublier, en somme.

« Ouai, Spencer… Ma sœur ! » Il lança une grimace d’excuse à Ian lorsqu’il remarquant son regard accusateur. Celui qu’il utilisait toujours d’ailleurs pour lui dire qu’il avait fait une connerie. Lorsqu’il jouait le meilleur ami, en somme. Il porta le goulot à sa bouche et but une longue rasade d’alcool. Il sentait que la nuit allait être longue s’il traînait trop sur le sujet ‘famille’. « Elle a deux ans de moins que moi, elle est… » Son visage de tordit presque de dégoût lorsque Trager se mit à la décrire. « Blonde ! J’ai horreur des blondes et il a fallut qu’elle soit blonde… et médecin, en plus ! » Il leva les yeux au ciel, jetant au ‘tout-puissant’ inexistant un regard accusateur et haineux. « Un mystère qui ne sera jamais élucidé… »

Il se tut de nouveau, apparemment happé par une réflexion sans fin. Les yeux rivés vers l’écran télé noir, qui leurs faisait face, Trager repassait encore la scène du café dans son esprit. Cette scène avait-elle été réelle ou était-ce encore son esprit qui lui jouait un tour ? Il ne lui semblait pas que la seconde hypothèse puisse être possible, étant donné que le nom de Margareth était inscrit sur la première intervention chirurgicale pour une reconstruction d’un fémur lundi matin. « Non, papa… enfin, j’ai encore des tas d’autres petits secrets… tu les trouveras en mangeant des Kinder Surprises ! » Ajouta-t-il en laissant sa tête effectuer un léger mouvement de tête vers son épaule.

« HA HA ! » Lança t-il, triomphant. Aiden se mouvait sur le canapé, de façon à faire face à Ian et, en pointant son index vers lui, la visage réprobateur, il continua. « Alors ! Tu avoues ?! Je le savais ! » Les lèvres s’étiraient en un sourire qui se rapprochait plus du rictus que d’une expression de compassion ou d’un sourire que Spencer aurait pu attendre de son meilleur ami. Mais le meilleur ami en question n’agissait pas comme tout le monde, malheureusement.

« Qui c’est ?! » Lâcha-t-il, la voix rauque du chef de l’hôpital paraissait soudainement menaçante. Mais il valait mieux ne pas l’être trop, si il voulait enfin parvenir au sujet pour lequel il était venu, initialement…

[Et moi alors Embarassed ]
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MessageSujet: Re: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeMar 26 Aoû - 2:43

Une deuxième Trager à l'hôpital. Il fallait à Ian encore un peu de temps pour s'en remettre totalement, si du moins cela était possible. Au moins, les histoires de famille tordues, il connaissait lui aussi. Avec son père, il avait été servi. Entre belles mères péroxydées et demi sœur infernale, il savait que rien n'était jamais facile lorsqu'on parlait de famille. Mais l'image de Trager et d'une quelconque sœur était toujours difficile à imprimer pour son esprit, encore sous le choc d'une telle annonce. Surtout que Trager n'avait pas pris le moindre gant et avait lancé cela comme un cheveu sur la soupe ; comme si ce devait être une évidence pour tout le monde. Le neurologue but d'un trait ce qui lui restait de sa bière avant de déposer la cannette sur la table basse en verre qui se trouvait devant lui.

« Et... Elle est comme toi ta sœur ? » Spencer arqua les sourcils, partagé entre la curiosité de découvrir celle qui avait du supporter Aiden plus longtemps que quiconque sur cette terre et à la fois légèrement anxieux d'avoir un jour affaire à une copie conforme de son meilleur ami. Un seul c'était largement suffisant. Ian était patient, certes, mais peut-être pas assez pour deux Trager.

« Non, je n'avoue rien du tout. » Ian détourna les yeux d'Aiden qui semblait prendre un malin plaisir à voir son meilleur ami se confesser ainsi. Il ne put toutefois s'empêcher de sourire, il reconnaissait bien là le Trager habituel, celui qui n'était jusqu'à lors que peu présent. A croire que Spencer aimait avoir des cas sociaux comme amis. Trager avait le don d'exaspérer tout le monde et pourtant c'était aussi cela qui avait forgé le respect de Ian. Cette façon de faire face à toutes les critiques, à tous les reproches, se moquer de ce que les gens pouvaient bien dire. Lui, à vrai dire, n'était toujours pas parvenu à en faire autant.

« Mais tu ne vas pas me dire que tu n'étais pas au courant alors que tout le monde au boulot - même le gardien et les femmes de ménage, c'est pour dire - savent, eux. » C'était d'ailleurs la raison qui les avait poussé, Inès et lui, à se séparer officiellement. Officiellement était le mot, car officieusement, bien qu'ils aient rompu, ils entretenaient toujours une relation, non-exclusive toutefois, et Inès atterrissait donc encore à de nombreuses reprises dans son lit. Jusqu'à elle, le neurologue s'était toujours interdit à lui-même de sortir avec une interne. Interne uniquement, puisqu'il avait déjà cédé à la tentation d'une infirmière et allait bientôt en faire de même pour une titulaire. Enfin bref, toujours est-il que la quasi totalité du London James Hospital fut au courant. « Toi qui d'ordinaire est au courant de tout ce qui se passe au sein de ton précieux hôpital. Est-ce que l'un de tes petits espions fouineurs aurait mal fait son boulot ? » Lâcha-t-il histoire de détourner la conversation sans pour autant changer de sujet pour ne pas éveiller les soupçons de Trager. Le sourire qui s'esquissa au coin des lèvres du neurologue signifiait que ce dernier était plutôt satisfait de sa répartie. Spencer s'enfonça par la suite un peu plus dans le canapé, laissant tomber sa tête sur son épaule gauche.

[Faut m'excuser, il est tard. :mdr: ]
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Aiden Trager
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MessageSujet: Re: We call it Karma   We call it Karma Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 22:15

A la question de Spencer, Aiden n’eut qu’une réaction : un soupir de désespoir. A vrai dire, en y regardant de plus près, si on lui retirait tous les organes génitaux propres au sexe féminin de la race humaine, Margareth O.Ryan serait la copie conforme d‘Aiden. Pas l’inverse hein ! Il s’est toujours considéré comme faisant parti du sexe fort et ce depuis son plus jeune âge… « Malheureusement pour toi, je crois bien qu’elle me ressemble pas mal… T’as déjà entendu parler d’elle en plus… Tu connais l’orthopédiste O.Ryan ? C’est elle ! » Sur ces mots, il abattit théâtralement ses mains sur le sommet de ses cuisses, ses épaules s’affaissant dans un même mouvement. Dieu, il se demandait ce que son père avait pu bien faire pour le procréer dans un tel environnement… A bien y réfléchir, il ne se voyait pas du être le bon vieux docteur gâteux qui offrait des sucettes à des gamins après chaque vaccins réalisés…

« Si ! Tu avoues… » Il se stoppa lorsque Ian le coupa afin de le prévenir que tout l’hôpital était au courant de cette liaison. Tous, sans exception, savaient. Intérieurement, il se mit à bouillir. Comment ? Lui, Aiden Trager, le directeur de l’hôpital le plus réputé d’Europe ne savait pas se qu’ils se passaient dans ses propres murs ? C’était un comble… Il grimaçait de dégoût rien qu’en sachant que des infirmières nunuches et blondes étaient au courant de ce qu’ils se passaient entre le neurochirurgien et sa ‘conquête’ interne… Il allait lui annoncer très clairement qu’il voulait savoir l’identité de la fameuse inconnue jusqu’à ce qu’il ne le fasse dévié sur une toute réflexion « Toi qui d'ordinaire est au courant de tout ce qui se passe au sein de ton précieux hôpital. Est-ce que l'un de tes petits espions fouineurs aurait mal fait son boulot ? ». C’était vrai ça ! Où étaient passés ses chiens de chasse à ce moment là ? Son esprit se tourna immédiatement vers son espion attitré du moment et pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Aiden fulminait déjà contre le chef des infirmiers qui allait rapidement avoir de ses nouvelles !

« T’en fais pas pour ma fouine du moment, je vais la virer ! » Puis, il reprit tout le sérieux dont il était capable plus, d’une voix plus ferme, il rajouta « Qui c’est ? » Fronçant les sourcils, il passa en revue la plus grande partie des internes du LJH… Merde, ça en fait un paquet de filles, de blondes surtout… Tant qu’il n’avouait qu’il s’agissait de son petit Cassis des Bois, tout irait bien pour lui… « Elle est blonde ! » Avança-t-il avec toute l’assurance dont il était capable. Autant dire que l’air que Trager affichait à ce moment pouvait très bien être considérer comme une sorte de satisfaction : comme s’il savait qui était la ‘maîtresse’ de Spencer.

Puis, de manière plus discrète et d’une voix moins forte et assurée, il commença, se décidant à révéler enfin la raison de sa venue à Ian, puisque ce dernier avait l’air d’un gosse qui avait fait le con toute la journée et qui était près à piquer un somme avant même que vous ne vous en soyez rendu compte…
« En fait, si je suis là, c’est que j’ai quelque chose à te demander… » Il plongea son regard azur dans les yeux sombres du neurochir’ qui le fixaient à présent, et c’est en faisant mine de fouiller dans sa poche qu’il lui dit « Ian Spencer, veux-tu m’épouser ? » En fin de compte, ce ne serait pas pour toute de suite, la véritable raison de la venue d‘Aiden Trager dans l’antre parfaite d’Ian Spencer.

[Je carbure aujourd'hui, didonc Shocked
Et moi, que devrais-je dire Suspect ]
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