When the calm is over...! [R.]

Aïna s'était réveillée alors que tout était noir. Elle dut prendre un moment afin de se rendre compte de l'endroit où elle se trouvait tellement les lieux, à la noirceur de la pièce, avaient changé. L'enfant s'assit dans son lit alors qu'elle n'avait qu'un bracelet d'hôpital au poignet, les médecins n'ayant jamais réussi à lui faire conserver le soluté. Bien sûr, la gamine n'avait pas vraiment faim et c'aurait pu l'aider à lui faire reprendre des forces tout en lui donnant quelques médicaments, mais pour l'instant, elle refusait de le garder. Ça lui piquait, ça lui faisait mal, elle avait horreur des piqures. Elle n'avait pas grand chose à faire, au beau milieu de la nuit, toute seule. D'habitude, elle dormait sans se réveiller, ou bien quand elle se réveillait, c'est parce qu'elle avait mal à la tête ou qu'elle avait froid. Beaucoup froid. Mais cette fois, l'enfant semblait aller bien et comme il devait être dépassé minuit, certainement, le brouhaha à l'extérieur des chambres avait cessé. Tout était calme, on entendait parfois que de simples murmures d'infirmières qui allaient et venaient afin de voir si tout allait bien.

L'enfant se glissa hors de son lit en sautant en bas, celui-ci était quand même assez haut. D'ailleurs, justement à cause de ça, des barreaux de chaque côté la retenait prisonnière et elle devait passer par le bout. Mettant pied à terre, pieds nus, alors qu'elle était vêtue d'un pyjama rose et blanc qui lui allait à merveille. Mignonne. On ne pouvait faire autrement qu'apprécier ce petit bout de chou qui était belle comme un coeur. Pourtant, la nuit était faite pour dormir et les infirmières et les infirmiers auraient trouvé cela moins drôle de voir la gamine hors de sa chambre à cette heure-là. Pourtant, l'enfant posa les yeux dans le couloir afin de vérifier si la voie était libre. Personne. Elle ne savait pas du tout où elle allait, mais elle savait qu'elle devait parfois faire des détours, changer de direction afin de ne ps arriver face à face avec un médecin ou une infirmière.

Oh oh... Elle était faite à l'os. Deux médecins marchaient en discutant vers sa direction et l'enfant n'avait nulle part où aller. Par chance, ils se fichaient un peu de ce qui semblait exister autour d'eux et marchaient sans trop faire attention. Faisant la grimace alors qu'elle fouillait l'endroit des yeux, elle se dirigea vers la porte au bout du couloir et y disparut. Elle fit quelques pas et poussa une autre porte avant de se retrouver dans un vestiaire. Elle se cloua sur place en voyant qu'un médecin était déjà là, torse nu. Apparemment, il se changeait avant de prendre une garde ou au contraire, il partait. L'enfant resta là, un sourire au visage alors que l'homme ne l'avait pas encore remarquée.

"Mon papa, il a de plus gros muscles que vous." affirma-t-elle aussitôt en élevant les bras comme pour montrer ses biceps. Bien sûr, ses petits bras d'enfant ne laissaient rien paraître, surtout que l'enfant portait un chandail de pyjama à manches longues, mais c'était pour l'image. Elle avait parlé avec la douceur exquise d'une enfant de six ans et demi et son air serein ne laissait aucune place à ses intentions. Elle n'avait pas voulu être méchante, c'était simplement une constatation.

[Voilà, Aiden! Il n'est pas vraiment grand, mais moi et les débuts de topics...!]

Aujourd’hui, Trager avait participé à la recherche d’un diagnostique sur une femme d’une trentaine d’année, enceinte de jumeaux et qui malheureusement avait un disfonctionnement d’une protéine essentielle au bon développement de ses fœtus. Il avait fallut trouver quel traitement serait bénéfique à la mère sans pour autant avoir de graves conséquences sur sa grossesse. Et puis, rapidement, il s’était vu remplacé Bambi, qui avait eut la tremblote pour réaliser une ponction lombaire digne de ce nom. Il avait du calmer le patient pour le convaincre de ne pas traîner en justice le jeune interne. Ce n’est qu’après lui avoir assuré qu’il le pénaliserait sévèrement que le patient donna son accord pour la ponction. En deux trois mouvements, Trager la réalisa et retourna dans son bureau…

Une heure plus tard, on le bipait d’urgence. La femme aux jumeaux était en détresse respiratoire. Il n’en fallut pas plus à Trager et aux autres médecins pour convaincre le mari de les laisser opérer sa femme : intubée et inanimée, elle ne pouvait plus réellement faire connaître ses choix aux médecins.

A présent, Trager se relaxait sous une douche brulante dans les vestiaires de l’hôpital. La soirée avait été longue et frustrante : ils avaient été obligés de retiré l’un des deux fœtus de la patiente, le rythme cardiaque du futur bébé étant inexistant lorsqu’ils avaient commencés l’opération. Le bon point, c’était qu’il restait encore un bébé. Mais il était certain que les parents ne seraient pas du même avis… Il espérait simplement qu’ils n’allaient pas se déchirer pour un simple fœtus de quatre mois… Ils pourront en faire d’autres, des bébés… pourquoi en faire toute une histoire ?

En s’habillant, Trager se traita d’idiot. Depuis quand prenait-il garde aux patients et à leurs bien-être ? Il lui fallait rapidement se reprendre et cesser de ramener ses problèmes personnels sur le tapis à chaque nouveau cas qui se présentait à lui. Certes, depuis qu’il était nommé chef, les occasions de pouvoir exercer étaient réduites au maximum… Mais depuis qu’il était submergé par l’irritation et la tristesse de sa séparation d’avec Grace, il avait la fâcheuse tendance de comparer leur ancien couple à tous les patients qui défilaient dans son bureau ou sur ses tables d’opérations. Mais ce couple-là, il ne savait pas quoi en penser. Comment aurait-il réagit, lui, si Grace aurait du être confrontée à la perte d’un enfant ? Est-ce qu’un enfant l’aurait décidé à être fidèle et à montrer plus pleinement à la jeune femme à quel point il tenait à elle ?

"Mon papa, il a de plus gros muscles que vous."

Trager sursauta en entendant la voix enfantine qui semblait vanter les forces physiques de son paternel. Attrapant son tee-shirt, le mettant à l’endroit alors qu’il se retournait doucement vers l’espèce de nain qui se tenait debout face à lui, Trager haussa un sourcil moqueur vers la petite qui les touts petits biceps qu’elle possédait.

« Si ils sont aussi petits que les tiens, fillette, ton père doit pas bien être costaud ! » Il passa son tee-shirt sur sa tête et en enfilant son bras gauche dans sa manche, il lui lança un regard suspicieux. « Tu fais quoi ici ? Tu sais que c’est l’heure de dormir pour les microbes de ton genre ? Le marchand de sable a zappé ta porte ou tu essaies de fuir le croquemitaine ? » Il tira sur le bas de son vêtement afin de le lisser un maximum mais quoiqu’il fasse, on pouvait toujours remarquer que le repassage n’était pas la primordialité de Trager… Seules ses chemises de directeur étaient impeccable… Normal, il envoyait toujours quelqu’un les amenées au pressing. Un sourire machiavélique se ficha sur son visage lorsqu’il se mit à penser qu’emmener tous ses vêtements à Bambi pour qu’il puisse avoir une nouvelle corvée était une idée brillantissime.

Il se rassit sur le banc qui était derrière lui et entreprit d’enfiler chaussettes et chaussures, ignorant royalement la présence du nain blond qui était encore présente dans la pièce.

[Et moi, il est pas gégé alors ]

La remarque de l'homme fit froncer les sourcils à l'enfant qui conserva un regard sévère. "C'est normal." débuta-t-elle simplement, légèrement fâchée. "J'ai six ans et demi." fit-elle alors qu'elle rabaissait les bras, les yeux fixés sur l'homme. Franchement, c'était normal que ses bras soient petits à son âge. Elle n'aimait pas qu'on critique son père tout en la critiquant également. L'enfant se rapprocha quelque peu, replaçant une mèche de ses cheveux derrière son visage alors qu'elle tentait tant bien que mal de cerner cet adulte qui semblait tellement difficile à comprendre. À première vue, Aïna avait du mal à trouver la raison qui le poussait à être désagréable avec elle. D'habitude, l'enfant n'avait qu'à entrer dans une pièce pour que ceux qui étaint présents se retournent en affirmant qu'elle était toute cute et qu'on ne pouvait rien lui refuser. Mais cette homme semblait être l'exception qui concluait la règle. Elle ne pourrait pas l'avoir avec sa petite bouille d'ange et elle finissait par le comprendre.

"Je ne suis pas un microbe d'abord. " fit-elle en retrouvant son regard sévère, posant ses poings sur ses hanches alors qu'elle faisait un pas en avant. Fâchée de cette déclaration, l'enfant ne bougea pas. " Vous n'êtes pas un peu trop vieux pour croire au croquemitaine...?" demanda l'enfant de sa petite voix flutée. Évidemment, elle, elle n'y croyait plus depuis longtemps. La fée des dents, par contre, elle y croyait. Sinon, pourquoi, chaque fois qu'elle perdait une dent, des sous apparaissaient comme ça sous son oreiller? L'enfant était intelligente, certes, et en voyant son père, parfois, quitter sa chambre, elle aurait dû comprendre que c'était lié, mais elle aimait mieux croire à la fée des dents. Plus magique, plus beau, plus parfait. C'est comme pour le père Noël. Elle y croyait aussi, même si elle trouvait que chaque fois qu'elle le voyait, à toutes les années, il ne se ressemblait pas. Pourtant, elle se disait que peut-être il y en avait un qui le remplaçait? Peut-être que lorsqu'il était malade, un autre prenait sa place? Elle aimait bien croire, aussi que c'était lui qui posait les cadeaux sous l'arbre de Noël. C'était bien plus plaisant à croire...!

"Et vous, vous avez quel âge?" demanda la gamine, sérieuse, sans se rendre compte qu'encore un fois, il se moquait des enfants. Mais la subtilité d'Aiden était loin de lui plaire ; elle ne réussissait pas à comprendre, donc. Aïna pensait donc que l'homme près d'elle était un vrai supporter du marchand de sable. Ben quoi, c'était possible d'apprécier les trucs surnaturels, non? Mais maintenant qu'elle se souvenait, il lui avait demandé ce qu'elle faisait là. Et à bien y penser, elle ne voulait pas lui dire. Sinon, il la ramènerait sûrement dans son lit ou appelerait quelqu'un pour la ramener dans son lit, ce qui risquait de ne pas lui plaire. Elle préféra donc relancer sa question sans répondre. "Et vous...?"

Et oui, c'était toujours mieux. Elle lui dirait s'il le lui disait aussi. Elle vint s'asseoir à ses côtés, se hissant sur le banc alors qu'elle relevait les yeux vers le visage de l'homme. Elle savait qu'il était un médecin, même si elle ne savait pas pourquoi elle s'en doutait. Effectivement, il aurait pu être n'importe qui... Mais tard comme ça, au beau milieu de la nuit, l'enfant se doutait bien que l'heure de visite était terminée... Seul son père, parfois, restait avec elle puisque de toute façon, il travaillait ici. La petite fille gardait quand même une certaine distance avec l'homme puisqu'elle avait confiance en lui, mais pas tant que ça. Mai l'enfant aimait tout le monde et avait tendance, comme tous les petits enfants, à être plutôt naïve. Elle voyait Aiden, même si elle ne savait pas encore son nom, comme un médecin étrange. Et pourtant, elle ne le connaissait pas. Mais elle avait ce don de reconnaître ces choses-là. Trop habituée à ce que les gens l'aiment tout de suite, quand ils la voyaient, la petite fille aimait faire plaisir et aimaient qu'on l'aime. Fronçant les sourcils, plutôt sereine pourtant, elle demanda d'une voix douce: "C'est quoi votre nom...?"

[Je suis méga-désolée du retard j'ai eu un peu de mal à RP mais je reprends du poil de la bête ! J'espère ne plus te faire patienter comme ça par la suite ]

Ramenant son genou contre son torse et après avoir posé son menton contre ce dernier, Trager se mit à lacer avec concentration sa basket gauche. Lorsqu’elle lui demanda s’il n’était pas trop vieux pour croire aux légendes enfantines. « Ecoute, gamine, t’es encore plus petite que mon premier mètre… c’est comme le Space Mountain, tant que tu n’as pas atteint la limite, tu seras toujours un microbe ! » Posant son pied à terre, il lança son regard le plus froid à la petite qu’il trouvait de plus en plus insupportable : il détestait les gosses curieux. Cependant, il ne semblait pas du tout étonné de la voir traînée dans les vestiaires des médecins. Après tout, quand il était petit, il adorait explorer les lieux qui lui étaient interdits alors, au jour d’aujourd’hui, si il accordait bien une qualité aux lilliputiens, c’était bien ce goût de l’aventure.

Entreprenant la laçage de sa seconde chaussure, Trager sembla oublier temporairement oublier la présence de la gamine au profit d’une réflexion qui, selon lui, était beaucoup plus importante : en rentrant, devait-il faire un bouquant du diable, tout ça pour emmerder son neurologue favori, ou devait-il au contraire opter pour le silence afin de trouver rapidement la paix d’un sommeil réparateur ? Car oui, s’il décidait de ne pas faire dans le velours à son retour, il était certain que Spencer ne serait pas bien réceptif à sa plaisanterie, à sa très mauvaise plaisanterie. Optons pour la seconde option, ses plans machiavéliques ne l’étaient pas tant que ça lorsque le directeur du London James était exténué.

"Et vous, vous avez quel âge?" Trager rabattit une nouvelle fois son regard sur le microbe blond qui venait s’installer comme si de rien n’était sur le banc sur lequel il était assis. Posant à terre son pied droit, il se leva alors qu’elle réitérait sa question. « Je suis centenaire ! » Il ne voyait même pas l’intérêt de mentir à cette petite. Il aurait très bien pu lui répondre, et puis basta, il se serait retirer et aurait plongé dans les méandres des rêves. Mais il s’était presque sentit obligé de l’envoyer balader… un vieux réflexe chez le directeur, certainement… « T’as pas à demander aux gens leur âge… Si je ne savais pas comment fonctionne un microbe dans ton genre, j’aurais avancé sans hésitation que tu as été très mal élevée ! »

Attrapant sa serviette de bain, Trager frotta énergétiquement ses cheveux, il ne comptait pas tomber malade maintenant. Une fois cela fait, il mit la dite serviette en boule et la fourra dans son sac de sport bleu qu’il avait emporté ce matin-là. Il le laissa tombé à terre dans un bruit sourd. Lorsqu’il retournerait à l’hôpital le lendemain, il songerait à signaler au service pédiatrique de vérifier régulièrement le lit des patients… et de cette gamine en priorité ! « Je n’ai pas de nom, mais tonnes de surnoms… »

Là, il ne sût pas trop quoi lui dire, préférant rester dans un silence reposant et rassurant. Jusqu’à preuve du contraire, il pensait avoir toujours montré clairement qu’il détestait les enfants. Emotionnellement parlant. Les enfants, comme diraient certains politiciens, sont l’avenir du monde. Un monde décadent et complètement détraqué, certes, mais ils étaient cet avenir. Non, ce que Trager détestait le plus, c’était ces gosses qui attrapaient tout le monde dans leurs traquenards, obligeant les adultes à se plier à leurs moindres volontés. Si ça ne tenait qu’à lui, il les enfermerait dans une pièce et la sélection naturelle aurait fait le reste : le dernier survivant aurait été celui qu’il aurait adopté !

« Et toi, Microbe, comment tu t’appelles ? » Ce n’était pas de la connaissance. Juste un renseignement qu’il tenterait d’obtenir pour ramener l’intruse dans son service et s’en aller tranquillement.

[Ohh... .Pas grave, je te pardonne vu que ton post est ]

"C'est quoi le Space Mountain?" demanda-t-elle avec la curiosité d'une enfant qui veut tout savoir. Mais bon, ce n'était pas de sa faute à elle s'il utilisait des mots qu'elle ne comprenait pas. Il la traitait toujours de microbe et la gamine, les sourcils froncés, n'osa pas, encore, lui redire qu'elle n'en était pas un. D'habitude, elle ne se gênait pas lorsque quelque chose ne faisait pas son affaire, elle en parlait tout de suite. Mais là, cet homme était quand même plutôt imposant donc elle avait préféré se taire, pour mieux attaquer par la suite? Pourquoi pas...? De toute façon, ça ne la dérangeait pas TANT que ça qu'il l'appelle Microbe.

Passant à autre chose, l'enfant fit l'erreur de lui demander son âge. Apparemment, le médecin ne voulait pas lui dire et dès qu'il affirma qu'il avait cent ans, l'enfant ouvrit grand les yeux en prenant un air fâché pour dire: " Menteur!" Même ses grands-parents n'avaient pas cet âge-là! L'enfant était jeune, mais futée, alors les petites vites qu'on passe généralement aux enfants, on devait s'en abstenir avec elle, sinon, vous vous faisiez prendre à votre propre jeu. Lorsqu'il affirma qu'elle ne devait pas demander leur âge aux autres personnes, elle fronça les sourcils alors qu'elle glissait son regard d'ambre dans celui du médecin. "C'est vous qui a commencé . Et si je suis mal élevée, dites-le à mon papa, il est... neuri, non. Neura... Neuro! Neurochi...rur...gien." affirma-t-elle alors qu'elle détachait bien les sylables. Pas facile pour une gamine de se rappeler le métier de son père avec un nom pareil. Mais pourtant, elle réussissait, il suffisait qu'elle y pense bien.

Il ne lui dit même pas son nom. Franchement... C'était interdit ça aussi...? Fâchée, la gamine tenta de lui trouver un surnom. Tant pis, pour l'instant, seul Mr Krabs lui venait en tête. Vous savez, le crabe dans Bob l'Éponge qui ne semblait pas toujours de bonne humeur, jamais à vrai dire. Et bien elle trouvait qu'il allait parfaitement bien avec ce médecin! Lorsqu'il lui demanda son nom , l'enfant répondit sans aucune hésitation: "C'est impoli de demander. Il faudrait que je le dise à votre père...!" affirma l'enfant en secouant son index devant le visage du médecin. Non mais lui aussi il était mal élevé! C'était mal élevé de demander l'âge alors le nom aussi! Voilà ce qu'en pensait la petite. Elle fouilla des yeux le vestiaire en se demandant si tous les médecins venaient ici. Peut-être...

Et puis, la gamine reportant son attention sur le médecin, elle affirma: "Moi, je suis gentille, donc je vais vous le dire quand même. Aïna." Et voilà, elle venait de capituler alors qu'elle replaçait calmement ses jambes sous le banc et ses mains de chaque côté de ses cuisses. Elle faisait basculer ses jambes, et, tout à coup, une idée germa dans sa tête. "Regardez!" fit l'enfant en se relevant. S'éloignant un peu du médecin, Aïna releva les bras en se concentrant. Elle allait bien, aujourd'hui, cette nuit plutôt, et le patinage artistique lui manquait. L'enfant, donc, se lança et accomplit une roue parfaitement articulée. Revenant à la course vers le médecin, elle posa ses mains sur ses genoux à lui avec un grand sourire. "Vous avez vu? Hein, vous avez vu...?" Elle conservait son air heureux alors qu'elle se rendait compte que l'hôpital l'énervait et que ses activités à l'extérieur lui manquaient. Depuis quelques jours, elle n'avait pas fait de fièvre, ni rien. Elle n'avait pas eu froid, elle n'avait pas eu mal à la tête, ce qui lui avait permis, évidemment, de retrouver son énergie haituelle. Même si le bracelet à son poignet la retenait prisonnière, l'enfant, tout de même, allait mieux.... Pou quelques jours...