{ Alanis Jenkins - } You Don't Resist Me, Forget .

Alanis s'était réveillée de bonne heure, comme tous les jours, et devait se préparer pour aller à l'hôpital. Elle voulut aller se doucher, mais tout d'abord l'eau ne venait pas en grande quantité. Alanis attendu, ce qui lui fit perdre du temps. Elle régla le problème, et l'eau venait en quantité suffisante, mais un autre problème embêtait miss Jenkins ; pas d'eau chaude. Très embêtant, car la belle n'aimait pas vraiment se doucher avec de l'eau froide. Elle attendit un moment, mais l'eau ne devint pas chaude, juste un peu tiède. Quand enfin Alanis pu prendre sa douche, elle avait déjà une demi-heure de retard. Elle prit vite un encas qu'elle mangerai dans la voiture. Quand enfin elle arriva à l'hôpital, elle était douchée, habillée, maquillée, prête quoi, mais le ventre pas très plein. Elle se dépêcha d'entrer et d'aller rejoindre son résident qui devait sûrement s'impatienter. Quand elle le vit enfin, il se retourna vers elle en faisant un signe du genre "ah enfin !" puis se retourna vers ses deux autres internes présents.
« Guihars, vous allez à la mine. Penetti, allez aider le docteur Butler. Ses internes sont quelque peu... distraits. Jenkins, vous venez avec moi. »
« D'accord docteur Pritchard. »
Alanis marcha derrière son résident mais se retourna vite pour voir les têtes de ses amis qui avaient l'air de lui dire "bonne chance". Alanis se retourna ensuite vers Hedi, et avala sa salive. Il n'avait pas l'air de très bonne humeur, sûrement à cause du retard de la blondinette.
« Vous êtes en retard, Jenkins. »
« Oui, je sais, et j'en suis désolée, mais j'ai eu quelques petits problèmes... »
La discussion n'eut pas le temps de continuer, car les deux jeunes gens entrèrent dans une chambre où un homme était assis dans son lit.
« Nick, voici le docteur Jenkins. Docteur Jenkins, nous vous écoutons. »
Hedi lui passa la feuille où Alanis pouvait voir presque toute la vie du patient. Miss Jenkins était interne depuis pas longtemps, c'était ses débuts, et il faut dire que tout ça l'inquiétait un peu...
« Nick Harlow, vingt-neuf ans, atteint de cardiomyopathie. Il est arrivé ce matin. »
« Bien, Jenkins, court mais bien. C’est vous qui allez vous occuper de lui. »
Alanis releva la tête vers Hedi en lui faisant de gros yeux, genre "quoi ?!" mais lui n'avait aucune expression au visage.
« Mais… »
« Un problème docteur Jenkins ? »
Il avait tout de suite l'air beaucoup plus contrarié. Il ne voulait sûrement pas qu'on le contredise, alors Alanis se rabaissa.
« Non… aucun. »
« Très bien. »
Hedi Pritchard prit la direction de la porte, laissant seuls Alanis et son tout nouveau patient. Elle reprit la fameuse feuille et lit tout en détail quand Nick prit la parole.
« Ecoutez, je sais que je vais mourir… »
Cette phrase inquiéta immédiatement Alanis, qui posa ce qu'elle avait en main avant de s'approcher de Nick.
« Ne dîtes pas ça. »
« Mais je le sais. Il marqua un temps de pose, avant de reprendre avec un tout autre sujet. Vous êtes très mignonne, vous savez docteur Jenkins. »
« Merci… merci beaucoup. »
Ce compliment fit rougir Alanis, qui se sentait tout d'un coup embarrassée.
« Vous n’avez pas l’air très à l’aise, c’est ce que j’ai dit qui vous met dans un état pareil ? »
« Non… enfin, pas que. Ca ne fait pas longtemps que je suis interne, et j’ai l’impression que je vais tout rater, alors j’ai un peu peur pour vous. »
Un sourire se dessina sur les lèvres de Nick, qui prit tout à coup la main d'Alanis.
« Ne vous inquiétez pas, de toute façon, je ne resterai pas longtemps. »
Alanis sourit à son tout, avant de retirer doucement sa main, car elle devait partir rejoindre ses collègues pour un autre problème.
« Je l'espère pour vous, mais pas comme vous le pensez. Bon, je reviendrai, il faut vite que je m’en aille, à plus tard. »


« Docteur Jenkins ? Monsieur Harlow vous demande. »
Cela faisait deux heures qu'Alanis avait laissé Nick, et elle était en train de discuter avec Vincent et Svetlana quand cette infirmière vint la chercher. Elle fit signe à ses deux amis qu'elle revenait, et prit la direction de la chambre de Nick. Quand elle entra, Nick était toujours à la même place.
« Ah, docteur Jenkins, je vous attendais ! »
« Oui, je suis là. De quoi avez-vous besoin ? »
« Et bien... je vais aller droit au but, je ne vais pas passer ma vie ici. Je n'ai aucune envie de passer ma vie sur un lit d'hôpital, tous les jours prêt à mourir, en m'éteignant à petis feux. Je vais sortir au plus tard dans une semaine, en tout cas c'est ce dont j'ai envie. Alors j'aimerais que vous restiez un petit peu avec moi, au moins jusqu'à ce que je parte sans que personne ne se doute de rien. Vous pourriez m'aider ? Je vous en prie, je vous aime beaucoup, et j'aimerais vraiment que vous m'aidiez. »
Alanis était bien sûr très étonnée, et ne savait quoi dire. Allait-elle l'aider, au point en jeu sa petite carrière ? Si elle ne l'aidait pas, elle le décevrait, et elle ne voulait en aucun cas lui faire de la peine. Il y eu donc un blanc d'une minute.
« Vous êtes... sûr ? Il n'y a pas que des inconvénients dans cet hôpital, vous savez, il y a beaucoup d'internes et d'infirmières très jolies... »
« Comme vous ? »
La blondinette fut à nouveau émue, et plutôt gênée. Mais elle venait de prendre une décision.
« Je suis désolée... mais je ne peux pas. »
« Je comprends. Votre carrière. Même si j'avais espéré que vous diriez oui. »
« Excusez-moi, mais j'ai une urgence. A tout à l'heure. »
Miss Jenkins sortit de la chambre, le regard mélancolique. Comme il était midi, elle alla déjeûner.


« Docteur Jenkins, votre patient est mort. Nick Harlow est mort. »
Alanis laissa tomber son café qui roula sur le sol. Bouche bée, elle fixait l'infirmière qui venait de lui annoncer la nouvelle. Nick Harlow, mort ? Comment cela s'était-il passé ? Plein de questions se bousculaient dans la tête d'Alanis qui n'arrivait pas à y croire. Cela se voyait dans ses yeux qu'elle se demandait pourquoi, c'est pour ça que l'infirmière lui fit signe de se lever.
« Suivez-moi, le docteur Pritchard vous attend. »
La jolie blonde suivit l'infirmière, jusqu'à arriver devant Hedi Pritchard. Il n'avait pas l'air très énervé, mais un peu contrarié.
« Comment est-il mort ? »
« Suicide. »
Alanis resta à nouveau bouche bée, et dû même s'asseoir. Elle regarda le sol, n'en croyant pas un mot, même si elle savait que c'était vrai.
« Jenkins, vous pouvez rentrer chez vous, vous ne m'avez pas l'air très en forme. Mais souvenez-vous ; ça arrive à tout le monde de perdre un patient. »
Miss Jenkins était d'accord avec le docteur Pritchard, et c'est comme ça qu'elle rentra chez elle, encore un peu sous le choc.

Il était presque midi à New York, et la petite Alanis Jenkins était bien installée à table, à regarder sa mère faire la cuisine. La jeune fille alors âgée de huit ans observait comment sa mère s'y prenait pour préparer un repas, fascinée car elle-même ne savait pas le faire toute seule, encore trop jeune, en tout cas d'après sa mère. Mais tout à coup, la mère d'Alanis coupa le silence et la fascination de sa fille.
« Tu seras médecin. »
La jeune fille releva doucement la tête pour regarder sa mère dans les yeux. Cette dernière souriait à son adorable fille, qui la regardait d'un air étonné, la tête penchée comme quand elle se pose des questions.
« Pardon ? »
« Tu seras une grande chirurgienne, tu sauveras plein de vies. »
Alanis se releva doucement, pour se mettre complètement droite, toujours en regardant sa mère. Elle en comprenait pas vraiment ce que voulait dire sa mère par ses paroles. Dans sa famille, sa tante était médecin, et elle était plutôt célèbre. La petite Alanis ne savait plus trop dans quel domaine, mais c'est tout ce qu'elle s'en souvenait.
« Je rigolais ma chérie ! »
« Même si tu avais été sérieuse, je ne pense pas que je pourrais être chirurgienne. »
La petite Jenkins avait baissé la tête, et sa mère avait arrêté de cuisiner quelques secondes pour s'approcher de sa fille en s'asseyant à côté d'elle et en la prenant dans ses bras.
« Et pourquoi ça ? »
« Maman, j'aime pas le sang, j'ai peur... »
Après ça, Alanis fit un gros câlin à sa maman, qui souriait encore plus qu'avant, probablement pour la rassurer.
« Mais je n’ai jamais dit que tu étais obligée d’être chirurgienne. »
Sa mère se remit aux fourneaux, quand son père arriva en embrassant d'abord sa femme, puis sa mgnifique petite fille.
« Comment ça va ma petite chérie ? »
« Papa, je veux être médecin. Je veux être une grande chirurgienne. »
Son père la regarda, étonné de ce que venait de dire sa fille. Il ne s'y attendait pas vraiment, alors il la questionna du regard.
« Maman m'a donné envie, c'est ce que je veux faire. »


Dix-neuf ans plus tard, en 2008. La petite Alanis Jenkins a bien grandi depuis, et est désormais une belle jeune femme. Et quand on lui demande pourquoi elle a voulu être médecin, elle répond toujours :
« Ma mère. Je l'adore, pour ça mais aussi génaralement. »