i will never let you fall (r.)

i will never let you fall (r.) Bs-11dfe9e

13_steps@lj; ps-pbicons@lj
don't you ever pretend
that we are more
than friend ?

« MIAOU. »Une voix lointaine résonnait dans la tête de Phelindra. Elle se retourna dans son lit dans l’espoir que cette voix s’en aille. Elle sentit alors quelque chose lui lécher le visage. Elle grogna pendant quelques instants et se décida enfin à ouvrir les yeux. Ce n’était nul autre que Réglisse, son chat. Quand il avait faim, il faisait tout pour la faire chier et même jusqu’à la réveiller après une nuit éprouvante à l’hôpital. Son chat exerçait une pression avec ses pattes sur son ventre. La jeune blonde passa une main dans ses cheveux et se releva de son lit. Réglisse se blottit dans ses bras. Un sourire s’étendit sur les fines lèvres de la jeune femme. Elle caressait sa tête et lui fit un petit bisou sur son museau tout rose. « Allez c’est parti Réglisse ! » Le chat décampa aussitôt dans la cuisine sachant exactement ce qu’il voulait. Phelindra bailla et enfila ses pantoufles. Le chat l’attendait patiemment et la fixait de ses yeux émeraude. Elle sortit donc de quoi lui donner à manger et se frotta les yeux. Elle était tranquille, du moins pour le moment. Il lui restait juste qu’a prendre..du café. Et merde, voilà, il n’y en a plus. La jeune blonde se maudit intérieurement, elle était tellement crevée que hier elle n’est pas allée cherchée du café, croyant qu’il en restait un peu.

Phelindra traîna des pieds jusqu'à la salle de bains et ce prépara. Puisqu’elle n’avait plus de café il fallait qu’elle aille au café, en boire un. Sinon, ce qui est sûr c’est qu’elle ne sera pas très sociable avec vous tant qu’elle n’a pas pris sa portion de caféine. Phelindra se prépara sur la musique « Girls just wanna have fun » de Cindy Lauper. Son chat l’observait, elle tenait sa brosse à cheveux comme une sorte de micro. Elle était à peu près détendue. Après s’être habillée et maquillée, disons très peu, elle ne voudrait pas ressembler à un camion volé, elle marchait dans la rue. Il faisait un peu frais, d’ailleurs il n’était que 8h00 du matin. Elle avait aussi son biper au cas où si un résident ou bien un interne avait besoin d’elle. De toute manière il y avait ses collègues donc il n’y avait aucun souci à ce faire. Au Waxy O’connors elle connaissait le barman, charment garçon qui ne ratait pas une occasion d’essayer de la séduire. Phelindra était très flattée mais elle partait du principe qu’elle n’était pas sûre de pouvoir s’engager. Elle avait choisie, son métier ne lui laissait pas trop le choix avec ses horaires de folies.

Bref, elle avait toujours aimée ce café, il semblait d’une autre époque, décalé du siècle. Une atmosphère tranquille et idéale soit pour lire ou déguster son délicieux café. La jeune blonde s’installa sur la banquette revêtue de cuir rouge foncé, légèrement craquelé signifiant qu’il supportait le temps qui agissait sur lui. La table était un peu à l’écart de celles qui était devant la baie vitrée. Elle commanda un café bien serré et sortit de son sac, un livre. Et ce n’était pas un livre de médecine mais de littérature, celui de Madame de Bovary de Gustave Flaubert. Cela lui faisait un peu de calme, une brève pause où le domaine médical n’y figurait pas.

Le café. A défaut d'un bon dessin-animé comme les Tortues Ninja, par exemple, c'était la seule et unique chose au monde capable de réveiller Néo et l'aider à endurer les longues journées à l'hôpital. Il n'avait définitivement pas le boulot le plus difficile, pourtant, il trouvait encore le culot de s'en plaindre - de temps en temps, parce que mine de rien, il appréciait quand même son travail. La cuisine du jeune homme ayant le plus souvent des airs d'un champ de guerre hostile, il renonça à toute tentative d'y entrer pour se préparer lui-même un café avant de se rendre au travail. De toute manière, même s'il essayait, à part casser sa nouvelle (et déjà 4ème en même pas une année, si sa mémoire était bonne) machine à café, il n'allait pas faire grand chose. Alors il décida de se rendre à Wawy O'Connors, le seul café suffisamment proche de lui, et l'un des seuls qu'il aimait bien, aussi. L'ambiance y était si calme, qu'il aurait pu s'y endormir. C'est d'ailleurs l'idée qui lui traversa l'esprit, à peine fut-il installé à sa table, en attendant qu'on lui apporte sa dose de caféine censée le "motiver" pour le reste de la journée. Affalé sur sa table, la tête entre ses bras, il soupira brièvement lorsque les petites cloches accrochées au-dessus de l'entrée retentirent. Pour un matin comme celui-ci, il y avait décidément trop de bruit, d'après lui. M'enfin, il dormait à moitié, donc ses habitudes de râleur pouvaient être multipliées par trois, sans hésitation.

« Voilà, votre café Monsieur. Monsieur ? » Quelqu'un lui parlait ? Néo leva la tête et regarda le serveur qui venait de lui apporter sa commande. Ah oui, effectivement, c'était bien à lui qu'il parlait.
« Ouais. M'rci. » lâcha le résident en s'emparant du grand gobelet pour inspirer à pleins poumons le parfum délicieusement amer de la boisson. Miam que c'était bon. Alors qu'il en but une première gorgée, sentant les forces lui revenir, il remarqua une tête blonde qui lui parut familière. Il ne pouvait pas voir le visage, puisque la jeune femme tenait devant elle un livre qui semblait captiver toute son attention. Du Flaubert ? Il n'y avait qu'une seule personne assez folle pour lire ça. Son café à la main, Néo vint s'asseoir devant Phelindra et lui prit le livre des mains, sans rien dire. « ... Emma cherchait à savoir ce que l'on entendait au juste dans la vie par les mots de félicité, de passion et d'ivresse, qui lui avaient paru si beaux dans les livres. » lut-il à haute voix d'un ton enjoué, avant de jeter un regard perplexe à son amie. « Je ne comprendrai jamais ce que tu aimes tant dans ce livre. Ça a l'air déprimant ! T'as pas déjà essayé la collection "Franklin la Tortue" ? »