She's lost control ... Again ? { Réservé }

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Le réveil de chez Douglas se mit à sonner et il fronça les sourcils en se rendant compte qu’il n’avait pas suffisamment dormi cette nuit. Comment pourrait-il encore tenir quelques années s’il n’arrivait pas à dormir. Le plus grand fêtard de l’université était le plus fatigué des internes. Une douche, un petit déjeuner - un café - pris dans le métro et il avait un large sourire aux lèvres en arrivant dans les vestiaires. Alanis était là en train d’enfiler sa blouse blanche et elle était comme toujours dès plus séduisantes. Charmante, il posa sa main sur les hanches de la jeune femme avant de déposer un tendre et amical baiser sur sa joue. Il avait toujours eut beaucoup d’amitié pour cette femme mais au fur et à mesure qu’ils partageaient des gardes, il avait envie de davantage la connaître et les moments passés seul avec elle étaient divins ... mais il ne travaillerait pas avec elle aujourd’hui puisqu’elle avait justement fini sa journée. Avec qui il allait travaillé dans ce cas ? C’est une simple voix qui répondit à son interrogation : cette satanée Inès Kane. Que demander de mieux ? Il roula les yeux avant de les lever au plafond, il avait l’air quasiment désespéré en s’imaginant passer une journée de garde avec cette jeune femme qui ne voulait qu’une chose : ne plus jamais entendre parler de lui. Cool.

Blouse blanche. Stéthoscope. Sourire colgate et il était prêt pour cette journée quand sa résidente l’interpella d’un signe de main pour lui dire qu’il devrait s’occuper du dispensaire aujourd’hui avec une autre interne répondant au nom de Kane. Kane ? Pourquoi ? Douglas supplia sa résidente de lui donner une autre tâche, il était presque prêt à laver la cafétéria ou alors de jouer le rôle de l’esclave de Tager pour ne pas travailler avec elle mais apparemment ce n’était pas possible. Il allait devoir se diriger en Enfer et avec le sourire en plus. Douglas se mit alors en marche et quand il arriva enfin au dispensaire, elle était là, charmante, souriante, attentionnée avec un gamin de sept ans qui était accompagné de sa mère et qui devait juste avoir un rhume. Il détestait le dispensaire, il trouvait cela un peu inutile même si tout le monde lui répétait que c’était certainement un bon point de départ. Il s’approcha alors d’elle pour lui dire bonjour mais quand elle se retourna pour lui faire face, elle lui tendit un dossier médical pour partir vers un autre patient. Génial comme ambiance. Il eut envie de lui hurler qu’il pouvait lui parler mais se contenta d’arquer un sourcil en direction de la mère du gamin qui avait été à demi témoin de la scène.

Pas beaucoup de patients. Peu de cas important. Il fit quelques ordonnances qu’un résident devait vérifier avant d’être attribuées ... comme toujours. Toujours les mêmes choses mais apparemment son amie avait un cas plutôt intéressant. Il se dirigea alors vers elle pour se placer derrière elle, regardant par dessus son épaule le dossier de ce jeune homme de vingt sept environ qui était assis sur ce lit et qui ne se sentait apparemment pas bien mais qui ne semblait pas tellement malade vu la manière dont il regardait la jeune femme, dont il lui souriait et la draguait. Une grippe ? Ils n’étaient pas payés pour soigner des grippes et surtout pas les grippes de vieux gars ringard. Il leva les yeux au ciel en entendant la jeune femme lui dire qu’ils allaient poussés les analyses ... Douglas posa sa main sur l’épaule de la jeune femme pour lui murmurer à voix basse afin que le patient ne l’entende pas : “ Tu plaisantes j’espère ?! On ne va pas faire davantage d’analyses. Il a une vulgaire grippe, rien de plus. On fait une ordonnance et on passe au suivant ... ça sert à cela le dispensaire.” Douglas lui avait dit cela avec un petit sourire à la fin de sa phrase comme s’il voulait diminuer la violence de ces propos qui remettaient en question le talent de diagnostic de son amie. Elle allait se vexer ... comme toujours, dès qu’il lui parlait ou la critiquait, elle se sentait agressée. De toute manière, elle avait tous les droits puisque c’est surtout parce qu’il était jaloux qu’il voulait faire dégager ce jeune homme. Il avait toujours un peu de mal à imaginer son ancienne petite amie avec un autre homme ... tourner la page. Il fallait qu’il la tourne.

“ Monsieur ... Spencer. Nous n’avons pas besoin d’autres examens, c’est une grippe et nous allons vous donner le traitement adéquat pour vous remettre sur pieds.”Lança t-il en direction du patient qui les regardait l’un après l’autre, un peu perdu entre les deux diagnostics différents.

Inès était plongée dans un profond sommeil. Elle était rentrée tard la veille à cause d’un patient admis en urgence. Rentrée totalement épuisée, la jeune femme n’avait même pas prit la peine de se changer ; elle s’était simplement vautrée sur son lit avant de s’endormir. Pourtant, elle fut réveillée aux aurores par le son du radio-réveil. Enervée, elle le frappa lourdement avec sa main afin d’éteindre la voix disgracieuse du présentateur météo. Après un long soupir, elle sortit de son lit et se dirigea dans la cuisine où elle prépara son petit-déjeuner. Contrairement aux personnes qui sautaient ce repas, Inès le trouvait très important et elle commençait toujours sa journée en avalant quelques céréales.
« Nouveau paquet, nouveau jouet » dit-elle d’une voix lasse tout en saisissant un nouveau paquet.
« C’est Douglas qui va être content. Enfin, en même temps c’est de son niveau. »
Même lorsque son colocataire n’était pas là, il fallait qu’elle l’attaque. De plus, elle était mal placée pour donner des leçons puisque c’était elle qui mangeait ses céréales dans un bol/assiette qui avait la tête de Tigrou et qu’elle avait depuis ses dix ans.
Une fois son repas engloutie, elle fonça vers la salle de bain. Elle se dévêtit et passa sous la douche où elle laissa l’eau chaude couler sur son corps plus longtemps que nécessaire. Une fois séchée, elle enfila un jean délavé ainsi qu’une camisole blanche. Elle lava ses dents puis brossa sa chevelure blonde. Une fois prête, elle enfila ses chaussures, prit un manteau ainsi que son sac et sortit de chez elle.
Dehors, la foule affluait de partout ; elle était en pleine heure de pointe. Par chance, elle pouvait rejoindre l’hôpital à pied ce qui lui permettait d’éviter les embouteillages.

Après une vingtaine de minutes, Inès arriva à destination. Comme elle n’était pas en avance, elle se dirigea directement dans les vestiaire où elle abandonna ses vêtement contre sa tenue d’interne. Elle salua au passage les quelques personnes qui avaient les mêmes horaires qu’elle puis sa résidente arriva. Elle attribua un service à tous ses internes, y compris la jolie blonde.
« Et toi Inès, tu files au dispensaire. »
Contrairement à certaines personnes qui étaient toujours à l’affût d’un nouveau cas chirurgical invraisemblable, Inès aimait le dispensaire. Evidemment, ce n’était pas le service qu’elle préférait, mais il y régnait une ambiance agréable et singulière qui lui plaisait. La jeune femme partit donc sur le champs à son poste.

Lorsqu’elle arriva, la pièce était presque vide, quelques personnes uniquement attendaient qu’on vienne les examiner. Une infirmière s’approcha d’Inès et lui dit :
« Monsieur James arrive vous aider dans quelques minutes »
A l’annonce de cette nouvelle, Inès manqua de s’étouffer. Douglas James son colocataire, ex petit ami devait travailler avec elle.
« Pardon ? C’est une mauvaise blague. »
Elle laissa échapper un soupir et voyant que l’infirmière se fichait de son problème, Inès partit s’occuper des patients.
La jeune femme ne voulait pas travailler avec lui, elle savait très bien qu’elle ne pourrait pas contrôler son agressivité envers lui. Et une fois de plus ça finirait en dispute...

Son premier cas était un petit garçon. Il était vraiment adorable ; il n’avait qu’une petite angine. Inès lui prescrit les médicament nécessaires qu’elle donna à sa mère. Puis lorsqu’elle se retourna, elle tomba nez à nez avec Douglas. Pour ne rien dire de méchant, elle préféré se taire et lui tendre un dossier médical. Puis elle partie sur le champs examiner d’autres patients avant qu’il lui fasse une quelconque réflexion.

Son nouveau patient avait à peine trente ans, il était charmant et en profitait pour dragueur la jeune interne. A priori il n’avait rien de grave ; juste les symptômes d’une grippe. Mais elle avait l’impression que quelque chose clochait. Alors que Douglas lisait par-dessus son épaule depuis deux minutes, elle dit à son patient :
« On va vous faire passer quelques examens. »
C’est alors que Douglas se mit à mettre en doute son diagnostic et annonça au patient qu’il n’avait qu’une grippe et que la consultation s’arrêtait là.
Inès resta bouche bée pendant quelques secondes. Elle ne savait pas si c’était parce que le patient la draguait ouvertement ou parce que Douglas avait un besoin obsessionnel de la contredire ; mais elle était sûre d’une chose : le patient n’avait pas qu’une simple grippe.
« Tu rigoles j’espère ? Tu vois pas qu’il a des problèmes respiratoires en plus. Alors soit la grippe a occasionné des complications et a irrité ses organes respiratoires, ce qui en une journée est quasiment impossible, soit il a quelque chose d’autre. » Inès lui avait répondu très sèchement et elle voyait bien que le patient était totalement perdu entre les avis divergents des deux internes.

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Le jeune homme était toujours là depuis sa rupture en train de contredire son ex petite amie, en train de traumatiser les personnes qu’elle invitait dans leur collocation. Il était odieux et il le savait. Il ne pouvait s’empêcher de se conduire de la sorte, c’était comme plus fort que lui : un moyen de se venger ? Il ne trouvait pas lui même la réponse mais il savait qu’elle allait avoir du mal à se débarrasser de lui surtout si elle ne prenait pas la peine de lui parler, de lui adresser ne serait-ce que la plus petite attention. Il croisa les bras en regardant son amie qui essayait de faire comprendre à son patient qu’ils devraient faire quelques examens supplémentaires à cause de troubles respiratoires. La manière dont elle lui répondit lui fit repenser à des milliers d’anecdotes partagées avec elle où elle se jouait la petite chef monstrueuse et diabolique. Elle avait toujours eut ce rôle de fille au caractère de feu et c’est ce tempérament qui avait plu au jeune homme. Douglas leva son index alors au beau milieu des paroles d’Inès pour adresser un charmant sourire au patient qui les regardait en arquant un sourcil surpris. Il ne comprenait pas tout ce qu’il se passait entre ces internes mais ce qu’il savait, c’est qu’il devait peut-être inquiet d’être soigné par deux abrutis comme eux.

“Excusez-nous Monsieur Spencer. Je crois que nous allons devoir discuter un peu en privé. Nous revenons tout de suite.”

Lacha t-il au patient qui le regardait d’un air surpris. Douglas se retourna vers son amie et tira le rideau qui séparait le lit de son patient et un lit vide. Il posa son regard sur cette blonde à l’égo surdimensioné.

“On ne peut pas faire des milliers d’examens à tout ceux qui essaient de te draguer. Ce n’est qu’une grippe et puis quoi, il est asthmatique ... il est épuisé d’une course de quatre cent mètres. J’en sais rien moi.”

Avait-il lâché au visage de son amie en perdant son sourire d’abruti de ses lèvres, il s’empara alors du dossier médical qui était entre les mains d’Inès pour y jeter un coup d’oeil. Pas d’asthme : eh merde. Bon, peut-être qu’il avait un petit truc mais pas au point de faire des milliers d’analyses. C’était un dispensaire merde.

“ Voilà comme d’habitude, tu veux me contredire, me prendre pour le débile qui sait pas faire de diagnostics. Et bien vas-y ... va jouer à la docteur. Docteur je-sais-tout je-suis-meilleure que-tout-le-monde ferait mieux de s’occuper un peu des gens qui ont des problèmes et qui font partie de ces proches que se ruer à l’hôpital pour se sentir utile.”

Bon d’accord, il avait été plutôt méchant et froid dans ses propos mais elle le cherchait après tout. Il croisa ses bras en lui tendant le dossier médical du patient, il penchait la tête légèrement sur le côté, avait un large sourire hypocrite et presque moqueur aux lèvres. Bien sûr que la jeune femme ne l’avait jamais traité comme un incompétent mais lui qui ne se sentait pas à son aise ici avait été un peu paranoïaque en voyant son amie rire sous son nez ou alors lever les yeux au plafond en l’entendant parler aux patients. Il avait toujours cru qu’elle riait de lui. Parano peut-être. Mais dans tous les cas, le fait qu’après leur rupture et même quand leur couple n’allait plus vraiment bien, elle se rendait à l’hôpital sans cesse n’était pas faux. Elle n’avait même pas pris la peine de parler avce lui, de s’expliquer ... elle l’avait laissé tomber sans lui dire un mot, le laissant seul avec ses projets fondés avec elle. Il détestait cela, il la détestait rien que pour cela. Si le moindre résident ou infirmière les voyaient agir de la sorte, ils les tueraient sur place. Ils se comportaient comme des gamins et c’était pathétique à voir.

Comme l’avait prédit Inès quelques minutes plus tôt, obliger les deux internes à travailler ensemble n’était absolument pas une bonne idée. Pourtant d’une nature gentil et agréable, lorsqu’ils se trouvaient dans la même pièce, leurs vieux démons ressortaient et c’était la crise. Inès n’y pouvait rien, elle n’arrivait pas à se contrôler avec lui. Elle avait préféré mettre un terme à leur relation car elle le trouvait trop....trop puéril peut être. Avec le temps elle avait oublié. Tout ce dont elle se souvenait c’est qu’elle avait voulu grandir, prendre un maturité et donc s’éloigner de lui. Elle savait pourtant que tout n’était pas fini entre eux, qu’il restait encore quelque chose qui les liait et ça la rendait folle. La jeune femme avait pourtant essayé de tourner la page, de se convaincre qu’elle ne l’aimait plus ; d’ailleurs avec Ian, ça avait presque marché. D’après l’analyse de la situation de sa meilleure amie Adéna, Inès était énervée contre Douglas car elle s’en voulait d’avoir des sentiments pour lui. Elle lui rejetait donc la faute et se montrait agressive. Inès avait nier en bloc cette théorie et traitée Adéna de parano.

En tous cas, même si elle se montrait agressive ce matin, elle était sûre d’avoir raison et elle ne comptait pas se laisser faire. Le patient semblait perdu et paniqué entre les deux diagnostics.

Inès écouta Douglas annoncer au patient qu’il fallait qu’ils discutent en privé. Elle le regarda ensuite tirer le rideau. Elle voulu commencer à parler, mais il fut plus rapide. Lorsqu’elle entendit ses mots, elle sortit de ses gongs. A bas les bonnes résolutions de je-vais-garder-mon-calme. En essayant de baisser le ton de sa voix pour ne pas alarmer les infirmières elle répliqua :

« Une course de 400 mètres ? De l’asthme ? Non mais je rêve ! On voit que t’as jamais couru ! Et puis tes diplômes tu les as trouvé dans une pochette surprise ou au fond de ma boîte de céréales ? Même le parfait crétin verrait qu’il n’a pas d’asthme et qu’il a un autre PROBLEME ! »

Et voilà que le problème de leur patient était devenu un match. C’était loin d’être professionnel et pour leurs fesses, il valait mieux que le malade n’aille pas se plaindre à la direction. Les conséquences de leurs problèmes personnels risquaient d’être lourdes. Elle savait qu’elle avait déjà Trager sur le dos depuis son aventures avec un titulaire.

Lorsqu’il répliqua pour la seconde fois, la blondinette se sentit agressée et au lieu de retourner voir son patient et de laisser tomber la conversation avant que ça dégénère, elle en remit une couche.

« Ah oui, c’est vrai : j’avais oublié que ton problème c’était une jalousie maladive. Avoues que tu ne supportes pas que quelqu’un me drague ! Tu préfèrerais le laisser crever avec son asthme ou je-ne-sais-quoi plutôt que de t’occuper de lui. »

Elle savait qu’il n’avouerait jamais et qu’elle venait juste de lui donner une raison de la traiter de nombriliste totalement égocentrique. Pourtant, elle savait qu’elle avait raison et que c’était uniquement ça qui l’avait obligé à venir se mêler de son patient.

« De toute façon, c’est mon patient ! Je ne vois pas pourquoi tu viens t’en mêler. Que ce soit au travail ou en privée, il faut toujours que tu continues de t’immiscer dans ma vie. C’était pourtant clair quand je disais que c’était FINI » elle insista bien sur le denier mot qui lui irrita la gorge rien qu’à le prononcer. Elle savait qu’elle y était allée un peu fort dans l’histoire, aussi bien pour lui que pour elle.

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Inès et Douglas avaient été un couple très uni et Douglas n’en avait pratiquement que d’excellents souvenirs. Ils s’entendaient bien et puis il n’y avait pas tellement de disputes et ... Douglas avait encore des centaines d’arguments qui le rendaient complètement fou car il ne comprenait toujours pas pourquoi tout s’était terminé. Il n’avait rien compris quand elle lui avait dit que c’était terminé entre eux. Il n’avait rien compris quand il dut dormir seul et qu’il n’y avait plus cette blondinette qui se blottissait dans ses bras. Il était perdu pour la première fois de sa vie à cause d’une femme et cela l’agaçait à un point surprenant. Lui, celui qui prônait une vie sereine et sans souci digne de Timon et Puumba était tombé dans le piège de la relation sentimentale difficile qui laisse des traces. Génial. Mais il préférait faire le fort, faire celui qui avait déjà tourné la page et celui qui avait oublié Inès cependant, ce n’était pas le cas et elle était toujours bel et bien dans son esprit à chaque instant de la journée. Une fois le rideau tiré, ils gagnaient un peu plus d’intimité et Douglas pouvait alors lui dire ce qu’il voulait et surtout lui faire comprendre qu’elle l’énervait et que surtout cette situation l’énervait car il ne supportait plus cette ignorance et ce dédain. La jeune femme lui répondit alors à voix basse et Douglas se contenta de pencher sa tête sur le côté et d’écarquiller les yeux comme si elle venait de lui apprendre quelque chose de surprenant.

“ Et voilà qu’est ce que je disais ... la preuve en images. Toujours obligée de montrer que tu es mieux que tout le monde et surtout mieux que moi. Oui je n’ai pas eut des résultats aussi parfaits que les tiens mais je suis ici au même titre que toi alors ne viens pas juger mes diplômes et apprends à me respecter s’il te plait ...” Répondit-il à cette fille et fronça les sourcils. A vrai dire, Douglas était vexé et ça se comprenait puisqu’il détestait qu’on critique ses diplômes, et sa manière de faire des diagnostics bien que celui-ci il l’avait bâclé pour dire il n’avait même pas regardé les symptômes de ce patient ... il voulait juste l’éloigner d’Inès. Douglas la regarda alors poursuivre et écarquilla les yeux en riant légèrement, un rire hypocrite et forcé bien entendu puisqu’il avait davantage envie de lui claquer ce dossier en plein sur le crâne. Elle était vraiment détestable quand elle le voulait et apparemment elle était motivée pour lui pourrir son karma aujourd’hui.

“Une jalousie maladive ? Oh ! C’est vrai que tu m’excites beaucoup Inès. Je ne cesse de penser à toi et d’imaginer des tas de scénari charnels. Ou alors non ... Je m’en moque que l’on te drague, que tu te remettes avec quelqu’un comme un titulaire par exemple - les nouvelles vont vite dans un hôpital aussi petit - Arrête de croire que tout le monde ne pense qu’à toi, tu n’es pas le centre du monde ... Ca a toujours été ça ton problème : te mettre au centre de tout et ne penser qu’à toi.”Il lui avait répondu cela du tac au tac et sur un ton un peu plus blessant que précedemment peut-etre parce qu’elle venait de toucher un point fragile et que cela le mettait hors de lui. Il leva les yeux au plafond en se rendant compte que d’un côté il l’aimait à ne plus pouvoir supporter cette séparation et de l’autre il avait envie de la tuer, de l’étrangler tellement elle s’avérait agaçante. C’était troublant comme situation et c’est pour cela qu’il voulait à tout prix ne plus jamais à avoir à lui parler, il voulait qu’elle sorte une bonne fois pour toute de sa vie mais difficile puisqu’elle était sa colocataire et qu’en plus de cela, ils étaient collègues. Son patient ? Mais qu’est ce qui lui prenait ? Les patients n’étaient pas des choses que l’on s’attribuait. S’immiscer dans sa vie ? Mais ... Oh mais il le savait que tout était fini, il savait qu’elle avait mis fin à sa relation mais il était quand même obligé de se mêler de sa vie puisqu’ils vivaient sous le même toit.

“ Ton patient ? Les patients ne sont pas des choses que l’on s’attribue ... mais apparemment ça aussi tu l’oublies. Eh ne dis pas que je m’immisce dans ta vie s’il te plaît et je sais très bien que c’est fini. Je m’en moque de ta vie, je m’en fous royalement ... est-ce-que ca va rentrer un jour ? Ouais, tu as mis un terme à notre relation et je l’ai accepté sans même demander pourquoi puisque forcement tu n’as même pas pris la peine de t’expliquer ... pas besoin Mademoiselle-Parfaite n’a de compte à rendre à personne.”Le jeune homme lui avait répondu sur un ton sec, froid et distant. Il en avait marre de la voir se comporter comme la première des pimbêches arrogantes, il savait qu’elle n’était pas comme ça ... il détestait ce rôle qu’elle jouait. Douglas plongea ses mains dans les poches de sa blouse et haussa les épaules en attendant une réponse de la jeune femme, il avait arqué un sourcil comme pour lui montrer qu’elle devait trouver quelque chose à lui répondre, à répondre à cela.

Ca y est. La conversation avait pris une mauvaise tournure. Ils étaient en train de se lancer des trucs méchants au visage sans vraiment réfléchir. Il était quasiment sûr que dans quelques minutes ils regretteraient amèrement de s’être emportés ainsi – et ce encore plus si un de leur supérieur les surprenait à agir comme deux gamins devant un patient - Mais ils étaient encore plus sûr qu’aucun des deux internes n’auraient le courage et l’envie de venir s’excuser après.

Lorsque Douglas lui fit remarquer qu’elle ne pensait qu’à elle et qu’elle se croyait supérieur aux autres Inès fut outrée. La jeune femme savait très bien que ces traits de caractère ne la correspondaient pas. Mais la blondinette fut encore plus énervée quand il se mit à lui parler de respect. C’est lui qui était venu la déranger, c’est lui qui avait remit en cause son analyse, c’est lui qui n’avait même pas pris la peine d’étudier les symptômes du malade, c’est lui qui avait commencé et voilà qu’il lui reprochait un manque de respect envers lui.

« Attend, c’est TOI qui est arrivé et qui a commencé à mettre en doute mon diagnostic devant un patient avant même d’avoir prit la peine de l’examiner. Mais c’est vrai, il faut toujours que tu sois la victime, la personne à plaindre. »

Lorsque Inès avait mis un terme à leur relation quelques temps plus tôt, elle savait que ça ne serait pas facile entre eux. Ils étaient colocataires, internes dans le même hôpital et par conséquence ils se croisaient plusieurs fois par jour. Ils ne pouvaient pas s’ignorer ou éviter l’autre : ils devaient juste se supporter. Mais ce n’était pas une mince affaire. Ils ne pouvaient pas avoir de conversation sereine ce qui exaspérait leur entourage. Inès pensait avoir tout en entendu de la part de Douglas. Ils s’étaient déjà dit les pires choses qui puissent être dites et Inès se croyait assez forte pour tout ces mots. Pourtant, en l’écoutant lui faire des reproches à propos de son aventures avec Ian, la jeune femme fut vraiment blessée. Elle ne pensait pas que Douglas et elle étaient tombés si bas, à se faire des coups aussi méchant. Déçu que son colocataire ose lui sortir ça, elle préféra ignorer la remarque.
Par contre, la suivante elle l’avait bien cherchée. Elle était sûre d’avoir raison et qu’il était venu juste parce qu’elle se faisait draguer. Mais elle aurait du se douter qu’il était trop fier pour admettre qu’il n’avait pas réussit à oublier la blondinette. Elle ne répliqua rien, il était trop buté de toute façon.

A l’instant où il se mit à lui expliquer que ce n’était pas son patient, elle aurait aimé que Douglas et tout ce qu’il représentait pour elle disparaisse. Sur le coup, elle voulait l’oublier lui et tout ce qu’ils avaient vécu. Mais contrairement aux ordinateurs, la vie ne possédait pas de touche « suppr » ce qui était bien regrettable.
Par contre, lorsqu’elle l’entendit finir son monologue elle fut émue. C’est la gorge nouée qu’elle lui répondit :

« Justement, je me demande si notre relation valait vraiment quelque chose à tes yeux. Tu m’as laissé partir, tu ne t’es même pas battu pour que je reste auprès de toi, comme si tu te fichais de tous les bons moments passés ensembles. »

Elle le regarda abattue, les yeux mouillés. Pourtant, elle prit sur elle et annonça :

« Bon, on a UN patient qui nous attend. » elle insista bien sur le « un » pour lui montrer qu’elle avait comprit sa leçon.

Toujours en regardant Douglas, Inès rouvrit le rideau et retrouva le patient qu’ils avaient laissé en plant. Très vite, la jeune femme se rua en excuse pour l’avoir fait attendre.

« Nous sommes désolés de vous avoir fait patienter. Nous avions un léger désaccord médical. »

Elle se tourna vers Douglas en attendant qu’il prenne une décision pour le malade. La jeune femme espérait juste qu’il réussirait à mettre de côté leur vie personnelle pour ne pas faire d’erreur concernant le diagnostic.

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Des disputes. Encore des disputes. Toujours des disputes. Ils n’étaient plus ensemble et pourtant ça ne les empêchait de se disputer comme un vieux petit couple. Ils étaient pathétiques à se disputer de la sorte, deux grands enfants. Heureusement pour eux que personne n’allait les surprendre et surtout qu’aucun résident ni même titulaire ne les surprendraient sinon ils étaient morts et se feraient taper sur les doigts. Enfin pour Douglas ça ne serait pas la première fois par contre pour notre petite miss parfaite ça serait différent.

Il ne put que remarquer le fait que la jeune femme était outrée par les propos de son ancien petit ami qui n’avait cette fois-ci pas fait dans la dentelle, pas du tout. Voilà qu’elle se mettait à lui répondre avec ce petit ton énervé et irrité qui la rendait bien plus charmante, il la trouvait toute mimi avec ces sourcils froncés et ce regard dès plus noirs. Lui ? Une victime ? Non mais où elle se croyait. C’était tout de même lui qui s’était fait jeté et non elle. C’était elle qui l’avait envoyé sur les roses sans lui donner aucune explication alors oui, il pouvait se considérer comme une victime sauf à cet instant précis.

“ La victime ? Je crois que j’ai quand même le droit de me plaindre ... un petit peu tout de même. Tu m’as claqué la porte au nez sans me dire pourquoi, du jour au lendemain. Je devais te dire quoi : merci peut-être ? ”

Apparemment, elle préférait ignorer la remarque sur sa relation avec ce titulaire et tant mieux car Douglas ne pouvait pas nier le fait qu’il avait jaloux et surtout déçu de se voir oublié si vite. Elle était passé de l’un à l’autre de manière trop rapide à son goût et cela l’avait énervé. Il se souvient avoir eut envie de tout détruire sur son passage et d’aller tuer cet homme qui avait osé poser ces mains sur sa petite Inès. Il en avait été fou de rage et en avait parlé autour de quelques - plusieurs - verres avec un ami, ami qui lu dit de l’oublier et de tourner la page ... difficile à faire quand la personne en question représente votre plus grand amour. Lorsqu’elle lui répondit avec cette gorge nouée ces paroles, il crut que son coeur se déchirait en plusieurs parts égales. Il était complètement choqué par de telles paroles.

Lui répondit-il dans un soupir sans même la regarder.

Il la regarda alors tirer le rideau du patient qui attendait toujours aussi impatient sur le brancard. Cela l’énervait, cette manière de lui parler, ces yeux mouillés, cette voix faible. Ils souffraient tous les deux et ne faisaient rien pour changer cela. Douglas se plaça alors à ses côtés et esquissa un petit sourire désolé en direction du patient quand elle mentionna “ desaccord médical”. Il avait certainement tout entendu et il en était gêné. Fronçant les sourcils.”

“ Nous allons vous faire quelques examens supplémentaires enfin complémentaires. Rien de bien grave, ne vous inquiétez pas. Nous vous tiendrons au courant bien entendu.”

Il avait dit cela d’une voix sereine et tranquille, chercha du regard une résidente afin de pouvoir valider leur diagnostic car étant internes, ils n’avaient pas le droit d’agir ainsi.

Inès était très mal à l’aise. Le patient avait certainement entendu toute leur conversation et elle priait pour qu’il ne se plaigne pas à ses supérieurs. Si elle devait se faire taper sur les doigts, cette fois ça ferait très mal. Sa résidente lui avait déjà passé un savon après son histoire avec Ian. Mais si elle savait qu’Inès négligeait un patient, une fois de plus à cause d’affaires privées, elle le lui ferait payer très cher.
Elle fut toutefois soulagé qu’il ne fasse aucune réflexion aux deux internes. Et un poids se dégagea de ses épaules lorsqu’elle entendit Douglas annoncer qu’ils allaient faire quelques examens complémentaires au cas où. Inès le regarda, contente qu’il ai prit la bonne décision pour le malade. Puis elle se tourna de l’autre côté de la pièce pour trouver un résident qui validerait leur diagnostic. Par chance, une fille d’une quarantaine d’année que la jeune femme ne connaissait que de vue vint vers eux. Inès lui donna le dossier médical du patient et elle lui expliqua leur analyse.

« M. Spencer, vingt-sept ans, atteint d’une grippe. Il a des problèmes respiratoires en plus ce qui nous poussent à faire quelques examens pour trouver ce qu’il a. »

La résidente qui se tenait devant eux, peu aimable, acquiesça d’un signe de tête puis annonça qu’une infirmière se chargerait des examens, quant à eux, ils continuaient leur journée au dispensaire. Inès la regarda partir avec le patient, elle ne put s’empêcher de lui envoyer un sourire discret pour lui montrer qu’elle était vraiment désolée pour son comportement.

Et voilà, elle se retrouvait à nouveau seul avec Douglas. Inès s’était calmée et se sentait complètement débile et immature à présent. Ils avaient vraiment réagi de manière excessive et s’étaient emportés pour pas grand-chose. Enfin, elle oubliait tout de même qu’il était autant coupable qu’elle dans l’histoire. Pourtant, la jeune femme se tourna vers l’autre interne puis prit sur elle pour lui dire :

« Je suis.... mmm...désolée de... m’être emportée »

Ces mots lui brûlèrent la gorge, elle venait de faire un grand pas car elle ne s’était encore jamais excusée auprès de Douglas et elle était très gênée. D’ailleurs, ça se sentait, elle n’arrêtait pas de jouer avec une mèches de cheveux, chose qu’elle ne faisait qu’en moment de panique intense ! Pourtant, prise dans son élan, elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Tout en cherchant ses mots elle ajouta :

« Je reconnais que j’aurai pas du te quitter comme ça, mais...mais j’en pouvais plus Douglas. J’avais juste envie de grandir, de passer à autre chose, enfin de changer quoi. »

Cette fois, elle allait définitivement s’arracher sa chevelure blonde si elle continuait ainsi. Son ventre lui faisait horriblement mal et elle appréhendait la réponse de Douglas. Elle le regarda désolée. Elle savait qu’elle avait causé beaucoup de tord dans cette histoire, à lui comme à elle. Pourtant, la jolie blonde était persuadée qu’elle avait prit la bonne décision et que toute leur mésentente n’était qu’un mauvais cap à passer. Impatiente, elle attendit la réponse de Douglas.

[HJ : je suis désolée, tout ce temps pour faire ça En plus, ce sera ma dernière réponse avant de partir en vacances ><]

Invité

Le patient disparut avec une infirmière pour des examens complémentaires et Douglas se trouvait avec un nouveau dossier entre les mains, une adolescente qui avait certainement ses règles pour la première fois et qui paniquait derrière un rideau tiré. Il était partie depuis quelques minutes lui chercher une infirmière mais apparemment celle-ci n’y avait pas été ... Ce qui l’obligerait à parler de ça avec une adolescente de quatorze ans plus que gênée. Géniale cette journée. Mais, il entendit la voix d’Inès et surtout des paroles auxquelles il ne s’attendait pas. Des excuses ? Pourquoi ? S’être emportée ? Oh, il faut dire que c’était sa jalousie qui l’avait poussé à aller se mêler du patient d’Inès et c’était donc à lui de s’excuser. Il s’apprêta alors à ouvrir la bouche pour lui dire que c’était à lui de présenter ses excuses quand son amie poursuivit aussitôt d’un ton anxieux et nerveux quelques explications au sujet de leur rupture.

Il fronça les sourcils en entendant les paroles d’Inès. Elle avait envie de grandir, de passer à autre chose. Mais lui il voulait vraiment passer du bon temps avec sa petite amie Inès mais également faire des projets ... mais il avait cru que ... Problème de communication. Lui et sa fierté l’avaient empêcher de dire à Inès à quel point il l’aimait et comment il s’imaginait dans dix ans : avec elle, médecins, brillants chirurgiens et heureux. Il n’avait pas osé croyant que cela la ferait fuir et il ne se voyait pas le lui dire maintenant, après de telles paroles.

“Ah. Et bien si tu avais envie de passer à autre chose, je ne pouvais rien faire de toute manière. Mais sache que cette relation, je la prenais très au sérieux peut-être trop. Envie de grandir ? Mais je me trouve, me trouvais assez mature pour fonder quelque chose de sérieux avec toi ... Enfin, ce n’est pas grave. Tu tournes la page, tu refais ta vie ; tu as le droit.”

Avait-il répondu avec ce petit sourire amical et réconfortant sur les lèvres. Ce même sourire qu’il lui avait adressé lors de leur première journée en tant qu’interne. Il l’avait soutenu, réconforté, rassuré comme il le pouvait afin qu’elle se sente en confiance et qu’elle montre aux autres combien elle était attachée à ce métier. Il s’approcha alors d’elle pour déposer un tendre baiser sur son front.

“ C’est oublié Inès. On devient ... amis maintenant, c’est ça ?”

Lui demanda t-il tout en arquant un sourcil. Il avait été à nouveau tendre avec cette petite poupée blonde et se sentait bizarre à l’idée d’avoir une nouvelle fois posé ses lèvres sur sa peau de porcelaine. Cette fille avait le don de le mettre mal à l’aise, de le rendre fou, elle le connaissait si bien qu’il avait l’impression qu’elle voyait au fond de lui en un regard. Il ne pouvait l’oublier et même s’il proposait l’idée d’être amis, il savait qu’il n’y parviendrait pas. Encore un peu attaché à elle, encore dans ce passé / présent, il ne parviendrait pas à tourner complètement la page avec cette femme qui lui remuait le coeur comme un bilboquet.

[ HS : Nul comme poste mais c'était pour te répondre avant ton départ ! =D ]

» James Parker [ Lost love ]
» DASHWOOD; ouch, I have lost myself, again.
» LEAVE OUT ALL THE REST // M - RESERVE - BRADLEY COOPER.