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 This Years Love [PV]

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MessageSujet: This Years Love [PV]   This Years Love [PV] Icon_minitimeVen 15 Aoû - 12:56


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    Aiden et Grace marchaient côte à côte, en silence, dans les rues pavées de Paris. Ils sortaient de chez leur notaire. Leur notaire a son cabinet à Paris ? C’est étrange, me direz-vous. En réalité, il ne s’agit que de l’histoire inintéressante d’un notaire aux grandes ambitions, quittant Londres pour Paris sous une impulsion mais gardant, malgré tout, ses clients anglais. Mais là n’est pas la question. Les deux médecins s’étaient rendus à Paris pour finaliser leur divorce et le partage des biens. Cette procédure qui avait mis tant de temps. Un an, à quelques jours près. Grace se souvenait encore de la réaction d’Aiden lorsqu’elle lui avait annoncé qu’elle voulait divorcer. Une autre de ses remarques, mais celle-ci avait été plus blessante et ironique que jamais.

    - Oh mon Dieu, j’espère que c’est encore un de tes caprices de gamine. Cela me ferait tellement de mal de te quitter !

    Il avait finit par comprendre que ce n’était pas un caprice, s’en était suivit une dispute et une année d’entrevues dans les couloirs du London James.

    Ils étaient donc non loin de la gare du Nord, près à repartir, ne pressant pas le pas, chacun perdu dans ses pensées, toujours silencieux. Aiden n’avait pas décroché un mot à son attention depuis leur départ de Londres et ce silence étrange venant de sa part l’obsédait. Elle n’avait jamais connu Aiden comme ça. Lors du partage des biens, il n’avait fait qu’acquiescer, comme s’il savait à peine se qui se décidait selon ses hochements de tête. Grace n’avait prit que ce qui lui était cher. Elle n’aurait pas pu supporter vivre dans leur ancien appartement, dormir seule dans leur chambre, s’affaler dans leur canapé. Ces signatures avaient été la confirmation que c’était la fin officielle de cette période de sa vie. Elle avait un passé un tiers de celle-ci dans les bras d’Aiden. Elle n’arrivait pas à se faire à l’idée que cela n’arriverait plus. C’était tout simplement impossible. Leur relation avait été (était ?) toujours aussi passionnelle entre leurs cris, leurs réconciliations (et quelles réconciliations !), leur jalousie respective, les nombreuses maîtresses qu’il ne cachait pas, le peu de vengeance dont elle avait honte. Rien n’avait été calme dans leur relation. Et Grace n’aimait pas le calme. Malgré les raisons qui l’avaient poussée à demander le divorce, malgré le foutu caractère d’Aiden, rien en elle n’était convaincu qu’elle avait prit la bonne décision. Après tout, peut-être qu’il avait raison. Ça avait été un autre caprice, sauf que celui-ci avait beaucoup plus d’importance que tous les autres réunis. Le divorce est un jouet qu’on regrette avoir acheté, lui qui nous a coûté si cher et dont on s’est lassé plus rapidement que tous les autres.

    Grace n’arrivait plus à se souvenir comment elle avait pu trouver la force ou le désespoir nécessaire pour contacter son avocat. Elle avait fait une erreur. Elle ne pourrait plus avoir ces moments avec Aiden qu’elle affectionnait tant, cet espèce de contrôle qu’elle avait sur lui et qui lui donnait cet étrange pouvoir. Il fallait maintenant qu’elle assume cette décision qu’elle avait prise il y a un an, cette signature qu’elle venait de graver dans le papier, ces pas qu’elle posait sur le sol parisien et ce silence qu’elle supportait tant bien que mal. Et qu’elle ne pouvait plus supporter d’ailleurs ! Aiden la laissait passer devant lui dans les escalators, lui ouvrait les portes, la reculait de la voie quand une voiture arrivait à trop grande vitesse. Et tout cela sans un mot, jamais. Le bruit de la capitale qui grouillait autour d’eux semblait si loin. Ce silence écrasait tout.

    Alors qu’ils arrivaient dans les couloirs de la gare du Nord, Grace s’arrêta. Elle n’en pouvait plus. Alors qu’elle bouchait le passage au plein milieu de la gare, à l’heure de pointe, Aiden se retourna vers elle et haussa simplement un sourcil interrogateur et moqueur, toujours sans un mot.


    - Mais parle enfin ! Tu ne te tais jamais alors parle !

    Elle était parfaitement consciente qu’en lui disant cela, elle devait se préparer à une déferlante de piques pour le trajet du retour, mais elle n’en pouvait. Cela lui ressemblait si peu ! Elle posa alors un regard provocateur sur son ex-mari. Elle était parée pour sa réaction qu’elle connaissait d’avance. Il ne lâchait pas son regard, et, attendant patiemment la réponse de son ex, un sourire lui monta aux lèvres au moment où elle évitait habilement les coups et les valises des passagers.
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Aiden Trager
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MessageSujet: Re: This Years Love [PV]   This Years Love [PV] Icon_minitimeSam 16 Aoû - 13:25

Si Trager ne disait rien, c’était parce qu’il n’avait rien à dire. Rien n’avait besoin d’être dit. Il ne voulait pas lui parler, il ne pouvait pas engager une conversation normale, argumenter sur les doses d’antibiotiques d’un patient qu’ils auraient en commun ou bien l’emmerder très franchement à propos de la tenue dont elle était accoutrée aujourd’hui.

Ce dernier point serait effectivement très difficile à engrener dans une de ses répliques cyniques puisqu’il n’avait rien à lui reprocher. Elle portait un tailleur d’usage pour une visite ‘de courtoisie’ chez un notaire de très grande renommée. Un con de plus, selon Trager. Aiden n’avait pas à critiquer ce tailleur parce que c’était celui qu’il préférait. Celui qu’il avait souvent adoré observé sous les moindres coutures lorsqu’elle le portait, ou peut-être tout simplement parce que c'était celui qu’il avait nommé le ‘tailleur-retirable-de-dix-façons-différentes’. En la voyant sur le quai ce matin-là devant leur train (habillée de ‘son’ tailleur), il s’était complètement renfermé. Raison futile. Raison de taille. Elle avait osé.

Pendant un an, il avait fait abstraction de ce divorce. Tant qu’ils étaient en instance, il avait continué à se comporter comme d’habitude, si ce n’était pire… Il avait toujours été aussi cynique, aussi ironique, aussi buté… La seule chose qui avait changée, c’était que l’Aiden Trager misanthrope et infecte l’était devenu aussi pour Grace, qui avait échappé pendant près de neuf ans à ce traitement infâme pour la simple raison qu’elle portait son nom… et qu’il l’aimait. Il l’avait haït pour avoir choisit ce divorce… Après tout, c’était elle qui était venu le cherché. Elle qui avait bravé âge et caractère exécrable pour l’avoir… c’était elle qui avait brisé ses défenses et l’avait rendu dépendant d’elle. Et elle avait osé demander le divorce. Ce n’était pas les insultes qu’il avait lésée lorsqu’elle avait commencée à lui faire une cour épique ni même le portrait péjoratif qu’il avait dressé de lui-même afin de la repoussée. Il y a onze ans, il avait tout fait pour qu’elle soit écœurée de lui. Pourtant, elle n’avait pas lâché le morceau… elle avait lancé offensive sur offensive, encaissant les coups bas de Trager, ses sautes d’humeur et ses nombreuses conquêtes. Elle avait toujours su qu’il n’était pas de ceux qui promettaient fidélité pour toujours…

Et elle avait osé demander le divorce. A cause du trait de sa personnalité le moins respectable, mais celui dont elle avait tout à fait conscience depuis le début.

Durant cette année, il avait multiplié les attaques. Parce qu’il lui en voulait… Et aujourd’hui, malgré ces attaques d'haine/amour, tout était terminé. Physiquement, il avait assisté au rendez-vous dans le cabinet du notaire. Mais il avait été absent durant tout le long… Durant leur union, cela lui avait paru impensable qu’ils puissent se retrouver un jour dans cette situation, à devoir partager leurs biens, leurs objets, ce dont ils avaient fait l’acquisition ensemble. Il n’avait pas refusé leur maison. Il n’avait pas réfléchit à l’endroit où il pourrait aller si il laissait de côté l’endroit. Alors il avait mollement acquiescé lorsque le notaire le lui avait attribué. Comme le reste.

Et il était repartit dans son mutisme. La loi venait de tirer un trait sur ses souvenirs, son passé et quelques unes de ses convictions. Il devait en faire le deuil. Il n’y avait vraiment rien à dire.


« Quoi ? Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Hunter ? » Il la planta là, reprenant son chemin, plongeant sa main gauche dans son imper' noir. Instinctivement, son pouce chercha désespérément le contact froid du métal de sa bague, en vain. Il n’y avait plus qu’une fine trace blanchie à son annulaire… Hunter. Oui. Il l’avait assez haït durant une année entière pour la nommer automatiquement de son vieux nom de jeune fille… mais à chaque fois, un sentiment de frustration et de dégoût l’emplissait. Comme si son corps tout entier refusait l'hypothèse de ne plus pouvoir l'identifier en tant que Trager.

Sachant parfaitement qu'elle n'avait pas reprit sa marche, il se retourna afin de pouvoir rencontrer de nouveau le regard noisette de son ex-femme. Maintenant, il pouvait le dire
. « Okay… je prédis que tu vas faire un trauma’ crânien si tu restes en plein milieu de la foule… » Il revint sur ses pas, attrapa fermement le bras de Grace et il la força à le suivre. En la sentant obtempérée, il relâcha l’étreinte de sa main autour de son bras et reprit le chemin vers le hangar où attendait patiemment leur Eurostar. Ce dernier ne partait que dans une heure… chouette ! Il allait devoir la supporter encore une heure… puis une et demie avant d’arriver à Londres. Et après, c’en serait terminé. Il ne serait plus forcé de la voir, hormis pour le travail. Il n’était pas affecté. Il gardait la tête hauteur, le regard manipulateur et sûr.

« Et puis j’ai pas envie de faire la causette aux enfants aujourd’hui ! Je suis en pleine interrogation philosophique avec moi-même, vieux singe qui fait son nouveau chemin vers la voie de la sagesse ! » Il éclata de rire. Pas un de ces rires gras qui montrait qu’on venait de vous faire une bonne blague. Quoique, à vrai dire, il adorerait que tout ça ne soit qu’une mascarade. Il comprenait son envie de se défaire d'un type tel que lui mais il lui en voulait. Il avait aimé sa solitude. Elle l’en avait sortit. Et maintenant ? Elle le forçait à y replonger… C’était un rire ironique. Moqueur. Blessé
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MessageSujet: Re: This Years Love [PV]   This Years Love [PV] Icon_minitimeDim 17 Aoû - 17:32


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    Elle s'était levée tôt ce matin-là. Elle voulait être parfaite pour que Trager se rende compte qu'il la perdait. Elle voulait qu'il se souvienne une dernière fois ces années passées ensemble, quitte à lui faire du mal. Parce qu'il lui avait fait du mal pendant toutes ces années. Alors qu'elle était parfaitement consciente du caractère d'Aiden et de ses habitudes, elle n'avait pu s'empêcher de le vouloir. C'était lui et personne d'autre. Au tout début de leur relation, alors qu'elle soupçonnait qu'il aurait des liaisons, elle pensait qu'elle pourrait passer outre. Que ces relations ne lui feraient aucun mal puisque c'était elle qu'il aimait et pas ces femmes que Grace surnommait, blessée, trainées. Sauf que rien ne s'était passé de cette façon. Aiden les enchaînait plus qu'elle ne l'aurait pensé, passant plus de temps dans le lit d'une autre que dans le leur. Elle n'avait pas été aussi forte qu'elle l'aurait pensé. Dix ans de mariage avaient fait le reste.

    C'est pourquoi, à l'aube, dans son nouvel appartement de Londres, elle avait choisit ce tailleur bien particulier. Ce tailleur qu'il aimait tant, qui allait lui remémorer tous ces moments heureux qu'ils avaient passés tous les trois, Grace, lui et le tailleur. Quelques heures auparavant, elle pensait avoir raison de choisir cette tenue, de faire souffrir Trager. Maintenant, elle comprenait qu'elle avait encore eu tord. Elle lui avait fait du mal mais elle s'en était à elle aussi. En se rendant compte qu'Aiden souffrait autant qu'elle face à ce divorce, étant persuadée d'avoir fait la plus grosse erreur de sa vie ; Grace ne pouvait que se remettre en question, une fois de plus près de Trager.

    Ce qu'elle voulait qu'il dise ? Elle voulait qu'il lui lance une de ces piques aux quelles elle s'était habituée. Cela faisait un an qu'elle les entendait à longueur de journée, toute habitude qui s'arrête se fait ressentir, évidemment. Mais elle voulait surtout qu'il brise ce silence lourd et pesant. Elle ne pouvait parler de leur rendez-vous chez le notaire seule, elle ne pouvait parler de leurs patients sans réponse de sa part. Elle avait fini par le briser ce silence lourd et pesant. Ce qu'elle voulait qu'il dise ? Elle n'en avait aucune idée. En fait, si. Elle voulait qu'il lui avoue ce qu'il pensait réellement de ce divorce, s'il lui en voulait, s'il l'aimait toujours mais ça elle ne pouvait espérer entendre ces mots de la bouche de son ex-mari. Renfermé et taciturne.

    Sous la révélation que Grace venait d'avoir, elle ne parvint à lui répondre. Il put ainsi enchaîner, avec grand plaisir. Maintenant c'était elle qui ne pouvait plus articuler un mot. Lorsqu'il lui attrapa le bras, le simple contact de son ex-mari fit remonter sentiments et souvenirs à la surface. Qu'avait-elle fait bon sang, pourquoi avait-elle fait ça ? Maintenant qu'ils étaient divorcés, elle était sure de ne plus avoir le moindre contact avec Trager. Il n'était plus que son supérieur hiérarchique et rien d'autre. Plus aucune relation, plus aucun mot personnel. Elle allait devoir vivre avec des dizaines de patients et de collègues qui les séparaient. Malgré leur instance de divorce, Grace savait qu'elle était encore quelque chose pour Aiden. Elle avait une place spéciale et n'était pas simple titulaire. Maintenant que la signature avait officialisé leur divorce, elle l'était devenue.

    En entendant la dernier réflexion d'Aiden, son rire forcé, Grace comprit. Elle comprit qu'il lui en voulait d'avoir choisit le divorce, de le laisser seul. Il lui fallait juste la confirmation de toutes ces hypothèses. Marchant près de lui au milieu de la foule, elle oubliait toutes les belles formulations qu'elle aimait adopter pour de simples mots qui exprimaient tout aussi bien ce qu'elle voulait savoir.


    - Tu m'en veux, n'est-ce pas ?

    Elle leva ses yeux noisettes vers lui alors qu'il gardait la tête obstinément baissée vers le sol maintes fois piétiné de la gare.
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MessageSujet: Re: This Years Love [PV]   This Years Love [PV] Icon_minitimeVen 22 Aoû - 1:35


Quoi faire, quoi répondre. Jamais Aiden n’avait été bon à ce jeu là. Il avait cette facette d’égoïste qui l’empêchait réellement de comprendre l’esprit de ceux qui l’entouraient. De ceux qui pouvaient l’aimer. Comme Grace. Lorsqu’elle était triste, joyeuse, ou qu’elle lui demandait des comptes, il avait toujours su trouver la bonne parade. Mais au fond de lui, il savait parfaitement que ses paroles avaient toutes été enfantées par la chance ou par une merveilleuse manipulation de mots. Il s’était toujours sentit coupable : il avait la constance impression de mentir à Grace dans ces situations. Bien qu’il sache parfaitement qu’il disait la vérité. Il n’était pas honnête envers lui-même, comment l’aurait-il pu avec d’autres personnes ?
Il ne savait pas vraiment où il les menait. Seuls ses pieds le portaient, sans qu’il n’en ait vraiment conscience. Trager se savait totalement déconnecté de la réalité depuis qu’il s’était réveillé, ce matin-là, à l’aube. Il se souvenait qu’autrefois, lors de la seconde année maritale passée avec Grace, il lui avait confié qu’il rêverait passé une seule journée dans la capitale des lumières. Il lui avait décrit leur journée, visite des plus beaux jardins, peut-être même du Louvre : ils partageaient tous les deux cette même admiration pour les peintures. Et la veille, il était partit se coucher en se disant que le lendemain, il allait enfin l’avoir, sa journée parisienne… sans balade, sans diner, sans nuit romantique. Déprimant.

A sa question, Aiden leva les yeux au ciel, exaspéré. Sur le moment, il ne répondit pas tout de suite, mais lorsqu’elle le rattrapa et qu’il sentit un regard inquisiteur le jauger, il s’arrêta net et lui fit face.
« Bien sûr que oui, je t’en veux ! » Se redressant de toute sa stature, il observait douloureusement la jeune femme qui faisait moins d’une tête et demie que lui. Trager fourra ses mains dans les poches de son imperméable noir et, pour éviter tout contact visuel avec elle, il regardait sans sourciller la voiture de queue d’un train qui était à quai. Plusieurs voyageurs se dirigeaient vers les divers compartiments. Les familles traînaient sur les quais, retardant leur départ jusqu’à la dernière échéance. D’autres avaient déjà grimpés dans le train et s’installaient à leurs places. Les célibataires, Aiden en était certain.

Pendant un an, il n’avait fait que rabrouer Grace. Il l’avait repoussée à chaque tentative de discussion, il avait même faillit la menacer de mise à pied lorsqu’il l’avait sentie un peu trop insistante, un peu trop désireuse de conversation entres adultes, d’un règlement de comptes. Ian l’en avait dissuadé avant que son avis ne s’ébruite, avant que les infirmières ou un quelconque médecin ne l’apprennent. De quoi aurait-il eu l’air s’il avait fait ça ? C’était dans ce genre de moment qu’il remerciait silencieusement Spencer de le soutenir. Depuis qu’Hunter l’avait quitté, il n’avait pas su retomber sur ses pattes comme l’aurait fait un chat. Il avait vieilli pendant cette relation, il s’était laissé aller de tout son poids sur Grace et sa confiance en elle avait été inébranlable. Il avait été naïf. Faire confiance à quelqu’un, ça n’avait jamais été son truc. A une femme, encore moins. A une gamine ? C’était mathématiquement impossible… avant qu’il ne la rencontre.


« T’es qu’une gamine ! Tu ne prends pas conscience de tes actes ! Tu n’as jamais voulu écouter une seule de mes paroles, il y a dix ans, et maintenant… tu vois ou est-ce que j’en suis ? » Il n’avait pas envie de jouer la carte de la neutralité. Il était égoïste. Il utilisait toujours le ‘je’ lorsque sa propre sécurité de vie était mise en danger. « Tu aurais du passé ton chemin ! Comme je te l’avais dit mais non, t’es restée collée à moi comme une sangsue à une plaie sanguinolente ! » Il ne la lâchait plus des yeux depuis le début de cette plainte. Le ton de sa voix avait légèrement augmenté et on entendait parfaitement le ton accusateur qu’il prenait soin à ajouter.

Les voyageurs qui les entouraient et marchaient dans la gare pourraient attestés que Trager était impassible en disant ça, froid et comme à son habitude, qu'il ne souhaitait que blesser par des mots. Seuls ses yeux le trahissaient. Il le savait. Il savait que ses deux yeux bleus étaient imprégnés de sentiments bien plus ambigus que ceux de l’impassibilité. Il ne pensait pas ce qu’il disait… comment aurait-il put regretter une seconde Grace ? Mais en même temps… Grace devait certainement le regretter lui et elle subissait la conséquence de ses actes. En temps normal, il lui aurait chantonné un ‘c’est bien fait’… mais dans le cas présent, être la cause de ce mal-être, faisait que Trager se sentait gêné et déçu. Il ne supportait pas qu’on le manipule. Et dans cette histoire, bien qu’ayant tiré de nombreuses ficelles, il avait la nette impression de s’être fait conduire du début à la fin…


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MessageSujet: Re: This Years Love [PV]   This Years Love [PV] Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 11:49


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    Bien sur qu'elle savait dans quel pétrin elle s'était fourrée quand Trager lui avait fait son portrait. Son caractère faisait sa renommée après tout. Un chef de chirurgie haïssable mais enviable, Trager ne laissait jamais indifférent. On aime ou on n'aime pas, et Grace avait aimé. D'abord intriguée par ce personnage unique, elle avait commencé un jeu de séduction pour lequel elle n'aurait jamais cru parier toute son âme. C'est lors de cette relation naissante qu'elle avait découvert le vrai caractère d'Aiden, avant qu'il ne soit dissimulé par cet étrange sentiment qu'on appelle l'amour. Elle avait comprit tout de suite que cet homme pourrait très bien la rendre heureuse comme malheureuse mais elle avait continué à jouer, oubliant cette partie de l'affaire, et ce jeu était vite devenu beaucoup trop dangereux.

    - Je, je, je. Tu n'as que ce mot à la bouche ! Où est-ce que tu en es ? Il ne t'es jamais venu à l'esprit que chaque relation nécessite un nous ? Parce que ce n'est pas qu'a propos de toi, Aiden.


    Est-ce qu'un jour il comprendrait que même si c'était elle qui avait prit cette décision, il n'en était pas la seule victime ? Elle avait été sa femme ! Et bien que ce choix avait été si dur, que cette relation lui manque énormément, elle avait eu besoin de sauver le peu d'amour propre qui lui restait sinon leur relation l'aurait totalement détruite.

    - J'aurais pu passer mon chemin ? Comme si tu voulais revenir en arrière ? Comme si tu étais en train de dire que tu regrettais ces dix ans ? Ose me dire que tu regrettes ces foutues années ! Ose le Trager !

    Comment pouvait-il sous-entendre ça ? Comme s'il n'avait pas pu, pendant toutes ces années, partir du jour au lendemain, sans crier gare, ne se la jouant qu'un peu plus cruel seulement. Grace ne pouvait plus réprimer sa colère et la peine qu'elle ressentait. Ses yeux mêlaient les éclairs de sa colère et les larmes naissantes de sa peine alors que son ton se voulait agressif et provocateur.

    Comment avaient-ils pu en arriver là ? Comment expliquer le fait que la seule fois où ils s'étaient retrouvés ici, à Paris, était dans l'objectif de divorcer alors qu'ils avaient fait tellement souvent le désir d'y passer un weekend ? Maintenant Paris rimait avec divorce et certainement rien ne pourrait l'effacer. L'Eurostar les attendait patiemment pour les faire quitter cette ville maudite. De plus en plus de passagers se pressaient aux entrées des wagons. Il ne le restait plus qu'à se supporter quelques heures et tout serait fini. Pour de bon.
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