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Sujet: We are Gods [r.] Jeu 6 Aoû - 15:49
Father, Give me strength, I pray I have to end this misery It's causing too much pain I'm gonna look for richer lands Where the money's made
Trager avait reprit son poste trois mois auparavant. L’épisode de son passage au London James Hospital en tant que patient faisait encore partie des rumeurs ; sa nouvelle canne ne faisant qu’attiser les commérages des infirmières et des internes. Seuls les titulaires préféraient taire l’évènement : ils étaient suffisamment intelligents pour ne pas raviver un souvenir douloureux à l’un de leur patient, plus encore en sachant que le patient en question était leur patron.
Assis sur l’une des chaises de la petite tribune derrière la baie vitrée du bloc opératoire numéro trois, Trager s’était mêlé parmi la foule d’interne qui était venus assistés à l’opération difficile dans laquelle s’était engagé Ian Spencer afin de rétablir les nerfs de la colonne vertébrale d’une petite fille qui était tombé du troisième étage de son immeuble et avait perdu l’usage de ses jambes. Ce n’était pas la première fois qu’il effectuait cette opération mais le fait était toujours que c’était une opération impressionnante et lourde, autant pour le chirurgien que pour le patient. Les internes s’étaient tus lorsque le monstre vivant du London James avait pénétré dans la pièce. Quelques uns avaient daignés quittés l’assemblée : ils étaient trop effrayé par les sautes d’humeur d’Aiden Trager.
Ian en était bientôt à la fin de son opération et c’est à cet instant qu’il se leva et se dirigea vers l’interphone de la salle qui était relié à l’intérieur du bloc opératoire. Faisant fi du silence de mort qu’entretenaient la dizaine d’élèves présents, il s’était raclé la gorge et appuya sur l’interrupteur de l’interphone à l’aide de sa canne de bois vernis –il avait réussi à détourner de nombreuses façons l’usage originel de cette troisième jambe de fortune- : « Ici Dieu. Mon humble serviteur Ian Spencer doit se rendre de toute urgence dans la salle de repos et laissé à l’un de ses subordonnés le soin de recoudre cette gamine » Puis, sans attendre aucune réponse, fier de l’effet qu’il avait produit sur les chirurgiens présents dans le bloc opératoire, il sortit de la petite pièce en claudiquant. A peine avait-il fermé la porte que le brouhaha des étudiants de médecine put enfin éclaté. Il eut un sourire ironique.
Arrivé dans la salle de repos, il se dirigea lentement vers la cafetière et servit deux tasses de café fumant. Non sans mal, il les déposa une par une sur la table et prit place sur l’une des chaises inconfortables de l’endroit. Avec précaution, il monta sa jambe droite sur une chaise vide et plaça la gauche par-dessus afin d’être sûr qu’un sursaut de provoquerait pas de réflexe dans sa jambe à moitié vive et ne la détruise pour de bon. Dix minutes s’écoulèrent ainsi…
Ian Spencer NEURONADMIN the sexiest doctor on earth
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Sujet: Re: We are Gods [r.] Jeu 6 Aoû - 23:40
Il n'a sans doute rien de plus stressant et de plus jouissif que de savoir qu'une vie humaine ne tient uniquement qu'à ce que vous allez faire. Et c'est en gros à quoi pouvait se résumer la vie du docteur Ian Spencer, jouer à dieu avec la vie de ses patients. Chaque intervention, même la plus bénigne comporte un risque et chaque malade se retrouvant un jour sur la table d'opération court le risque de ne jamais s'éveiller à nouveau. Ce qu'actuellement Ian craignait le plus, était que la petite fille qui se trouvait devant lui parvienne à s'éveiller après qu'il ait réussi à rétablir les nerfs de la colonne vertébrale. Ce n'est qu'après des deux de stress intense que le médecin parvint à relâcher quelque peu la pression. L'opération s'était bien déroulé et il ne restait plus qu'à recoudre les incisions qui lui avait permis d'atteindre le système nerveux de la gamine. Et alors qu'il allait s'acquitter lui-même de cette tâche, une voix familière retenti à travers l'interphone qui reliait les tribunes situées plus haut et le bloc opératoire. Trager. Il fallait s'en douter. Il ne prit d'ailleurs pas même la peine de lever la tête pour le regarder, préférant davantage observer les têtes ahuries de ses confrères et des internes présents aux côtés du chef de l'hôpital.
« Je vous pris de m'excuser, s'il reste trop longtemps tout seul, il risque fort de nous faire une dépression. Je suis son seul réconfort, comprenez. » Ajouta-t-il avec un large sourire. Avec le temps, il avait bien fini par s'habituer aux interventions de Trager dans des cas similaires. Il n'était en effet pas rare que, lorsqu'il n'était pas trop occupé à déambuler dans les couloirs de l'hôpital en vociférant toute sorte d'insultes aux bons à rien qui lui faisaient office de personnel hospitalier et qui n'avaient fait que rétrograder son précieux LJH à la deuxième place, Aiden se présente dans l'observatoire du bloc dans lequel Ian opérait et qu'il le gratifie par la suite d'un de ses précieux - et utile, oui, oui - commentaires. Mais ses collègues, avec lesquels ils travaillaient ici pour l'une des premières fois en raison du caractère spécifique de l'intervention en cours, eux - bien que tous au London James Hospital soient bien évidement au courant de l'aspect pour le moins étrange de la psychologie Tragerienne - ne purent masquer leurs expressions à la fois déconcertées et agacées.
Sans même prendre la peine d'ôter l'uniforme règlementaire en salle d'opération ; la blouse et le calot qui trônaient encore sur sa tête, en jetant toutefois au passage les gants en latex blanc à la poubelle, Ian fila en salle de repos. « Pourrais-je savoir pour qu'elle raison le chef de l'hôpital désire ma présence alors que je suis en pleine intervention ? » A vrai dire, la dernière partie de la phrase n'était pas totalement vrai, s'il l'avait souhaité, il aurait très bien pu laisser les internes se charger de recoudre sa patiente.
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Aiden Trager SATANADMIN • The jungle is your head
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Sujet: Re: We are Gods [r.] Ven 7 Aoû - 10:21
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C’est lorsqu’il but sa troisième gorgée de café noir et corsé que Ian fit son apparition dans la salle de repos, grommelant quelque chose en ce qui concernait son opération. Il haussa les épaules lorsque lui fit remarquer qu’il était en pleine opération et l’invita à s’asseoir en posant la seconde tasse fumante devant une chaise vide, à ses côtés. Il ne dit rien. Le silence de mort qui régnait dans la salle de repos était effectivement reposant. Loin des sources sonores significatives d’un hôpital. Les bips des machines avaient le don d’irriter Trager depuis son retour à l’hôpital. Vivre une crise cardiaque, c’était beaucoup plus énervant que lorsqu’on ne faisait qu’y assister et que l’on tentait de faire repartir le cœur d’un patient normalement. Oui, ils étaient des dieux. Ils contrôlaient la santé physique, psychique quelques fois, des gens et ce simple sentiment de supériorité donnait à Trager un sentiment de toute-puissance. Non, il n’était pas mégalomane –enfin, ça, c’était ce qu’il aimait dire. Et puis, avoir le pouvoir sur ses employés, c’était un fait qui l’excitait grandement. Ne voyez rien de sexuel. Mais s’il avait pu être politicien, il se serait certainement proclamer ‘Roi Soleil’. Tout aurait du tourner autour de lui. Son monde serait forgé à son image…
« Pour rien » déclara-t-il simplement avec une moue neutre.
Ian prit place auprès de Trager. Il se demandait ce que pensait Spencer : voulait-il le tuer ou tout simplement le cogner avec un bond croché du droit ? Les deux, assurément. Mais il ne le ferait pas. Ce serait mettre son poste en péril. Bien qu’il soit très proche de Trager, ce dernier n’hésiterait pas à virer le moindre de ses employés tant son irritation atteignait des sommets depuis qu’il faisait son possible pour rétablir le London James à la première place. Non.
Virer Spencer, ce serait comme tomber dans le néant. Il s’ennuierait à longueur de journée. La présence de ce fabuleux chirurgien, en plus d’être lucrative, était divertissante à souhait. Leur amitié permettait à Ian d’avoir du répondant et d’étouffer ses ardeurs dans l’œuf. Ian avait, et depuis longtemps, cesser de craindre Trager. Il l’avait vu à nu plus d’une fois. Ce qu’il cachait cependant à cet homme si perspicace, c’était son deuil. Il paraissait en pleine forme. Il faisait tout pour ne pas montrer sa désolation. Sa dépression ? Il n’en savait rien. Ian serait capable de le faire interner en psychiatrie, ou pire : en désintox’, s’il savait en quoi consistait le nouveau passe-temps de Trager. Voyant le nouveau regard interrogateur de Spencer, il lui répondit finalement, une note de fatigue dans la voix.
« Je peux même plus passer quelques instants avec toi sans que tu ne grognes… bon. J’ai ramené le nécessaire… » Lança-t-il en lui lançant une œillade coquine. Il pointa du doigt le matériel électrique posté derrière le canapé et replaça ses jambes au sol. « Tu es mon docteur et je ne sais pas si tu te souviens, aujourd’hui, tu dois vérifier mes réactions musculaires ! » Sans plus d’explication, il se leva difficilement et défit sa ceinture afin de mettre à nue sa jambe meurtrie. Il s’allongea dans le canapé comme s’il était en rendez-vous psychologique… Il ne voulait pas faire ça dans une salle d’examen. Ce serait encore plus s’avouer souffrant. Sa fierté l’avait conduit ici. Ian était le seul Dieu à présent.
Ian Spencer NEURONADMIN the sexiest doctor on earth
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Sujet: Re: We are Gods [r.] Ven 7 Aoû - 15:46
Lorsqu'il avait mis le pied dans la salle de repos, Aiden s'y trouvait tranquillement posé sur l'une des chaises qui trônaient dans la pièce, les pieds délicatement disposés sur la table devant lui. Comme il s'en était douté, ce qu'il avait pu lui dire n'eut pas véritablement d'effet sur l'énergumène qu'il avait face à lui, qui se contenta pour toute réponse d'un simple haussement d'épaule habituel. Ian pris alors place à ses côtés au moment où le chef de l'hôpital l'y invita. Dans son extrême bonté, Trager lui avait même préparer du café. Si c'était pas merveilleux tout ça ! Machinalement, il porta la tasse à ses lèvres et bu une longue gorgée du liquide brun et fumant.
« Je peux même plus passer quelques instants avec toi sans que tu ne grognes… » Le neurologue préféra ne rien ajouter à la remarque de son meilleur ami. Aiden n'avait pas tout à fait tort sur ce point. Depuis qu'il le connaissait, ou du moins depuis qu'il avait un jour apprit à lui tenir tête, Spencer n'avait jamais cessé de prendre la mouche chaque fois que ce dernier avait le malheur de le chercher d'un peu trop près. Ce qui, il fallait bien l'avouer aussi, arrivait très, très régulièrement. Il y avait bien des fois où, pour une raison ou une autre, Ian était de bonne humeur et prenait part à ces petites plaisanteries puériles avec un certain amusant. Mais la plupart du temps, il ne pouvait s'empêcher de criser après lui. C'était finalement devenu leur mode de fonctionnement à eux ; il y avait d'un côté l'enfant et de l'autre le parent aigri. Le truc était juste que c'était le plus vieux qui se conduisait souvent comme un gamin, alors que l'autre avait parfois l'attitude d'une personne âgée. « Bon. J’ai ramené le nécessaire… » Ian passa outre le regard - suspect, hein - que lui jeta Trager.
« Tu sais qu'il serait quand même plus simple de faire ça en salle d'examen, j'espère. » Il s'empara tout de même du matériel électrique qu'avait apporté Trager afin de le placer plus en évidence à côté de lui et ainsi mieux le manipuler. Et pendant qu'il le mit en marche, Aiden lui dévoila sa jambe blessée, qui l'obligeait désormais à utiliser cette canne avec laquelle il aimait à martyriser tout le monde ici, à l'hôpital. Les traces de l'accident qui avait coûté la vie à Grace étaient encore vives, qu'elles soient d'ailleurs physique ou psychologiques, et la jambe de son meilleur ami en était une de plus. Même s'il avait déjà constaté l'état de sa blessure et qu'il eut vu bien pire dans toute sa carrière médicale, il ne put réprimer un haut-le-corps. La jambe n'était pas dans un état véritablement dramatique, Aiden parvenait d'ailleurs encore à marcher, même s'il avait besoin d'une canne. Mais c'était la jambe de Trager, lui, le chef que tous auraient alors cru invincible. Il disposa sur la jambe du chef de l'hôpital quelques électrodes qui permettraient d'asséner de légers chocs électriques à celle-ci afin de vérifier si ses réflexes était encore bons. Et il commença à choquer.
Aiden Trager SATANADMIN • The jungle is your head
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Sujet: Re: We are Gods [r.] Ven 7 Aoû - 18:58
« Je t’en prie ! Mes employés me pensent indestructible. Si je montre un signe de faiblesse, ils me tourneront autour comme si j’étais déjà mort et prêt à léguer ma fortune ! » Non, vraiment. La salle d’examen, très peu pour lui. Il avait assez passé de temps dans les chambres de l’hôpital, dans les scanners, partout. Il lui semblait d’ailleurs que la douleur était plus vive encore lorsqu’il était entouré d’objets médicaux. Et puis, il y aurait préjudice pour Spencer : il n’était pas le médecin agréé pour faire de tels tests. Un neurochir’ a bien mieux à faire que de vérifier les réflexes musculaires d’un handicapé. Il le laissa placé les électrodes, regardant avec crainte le futur instrument de torture qui se trouvait près de la machine électrique : une aiguille géante qu’Ian devrait insérer dans les muscles d’Aiden comme s’il vérifiait la température d’une vulgaire dinde.
Les électrodes remuèrent. Ses muscles se contractèrent. Une vague grimace se dessina a coin des lèvres de Trager. Au moins, la douleur était là. Ses nerfs se rétablissaient-ils finalement où n’était-ce qu’un effet de la contraction qui tordait la peau meurtrie de Trager ? Sûrement cette dernière hypothèse. Tant que l’aiguille n’enverrait pas de décharges à l’intérieur même du muscle, on n’était sûr de rien. « Le mollet va bien. Le haut de la cuisse aussi… » Il avait tout fait pour éviter l’amputation d’un muscle. Mais ce dernier semblait atrophié et dés que ses reins commenceraient à lui faire défaut, alors, Aiden savait ce qui se passerait. « C’est amusant ! » Lança-t-il d’une voix qui se voulait amusante mais qui résonnait comme si la douleur prédominait tout son système nerveux. Une injection de morphine lui ferait le plus grand bien. Ian s’y opposait toujours fermement.
« Rien de nouveau dans ta vie sentimentale ? » Demanda Trager doucereux. Le moment était propice pour lui poser se genre de question. Après tout, c’était lui qui était en calebut’ et Spencer qui pratiquait sur lui d’étranges expériences. Il savait que lui et Inès s’étaient séparés. Lorsqu’il l’avait su, il avait enfouit au plus profond de son être un hourra de joie. Il avait du attendre d’être seul dans son bureau pour hurler un ‘YES’ victorieux. Il n’aimait pas du tout cette pouliche blonde et la savoir loin d’Ian le laissait dans un monde jubilatoire. Trager désespérait et comptait même établir un traité de partage de Spencer afin de pouvoir avoir ses soirées entres ‘mecs’ comme ils le faisaient avant l’arrivée de la jeune femme dans sa vie. « Plus d’Inès en vue, au moins ? »
Ian Spencer NEURONADMIN the sexiest doctor on earth
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Sujet: Re: We are Gods [r.] Sam 8 Aoû - 2:24
« Le fait est que tu n'es pas invincible justement, Aiden. » Il avait encore ce ton de reproche dans la voix. Lorsqu'il s'en rendit compte, il se pressa d'ajouter d'une manière plus légère : « Penses-y, un jour. » Il avait quand même beau le lui dire, à vrai dire même lui parvenait difficilement à s'en convaincre. Il avait dépensé tellement de temps et d'énergie à se bagarrer sans cesse avec lui, que Ian avait finit par en oublier qu'il avait également des faiblesses. Voir Aiden dans un tel état, c'était tout de même étrange. Face à cette jambe meurtrie, il fut même parcouru par un élan de compassion envers son boss, et néanmoins meilleur ami. C'est sûr, les blessés c'est toujours moins impressionnant qu'un dégénéré misanthrope. Les électrodes qu'il avait au préalable placé sur la jambe de Trager commencèrent à faire leur effet.
Si quelqu'un était rentré à ce moment là, ils auraient sans doute eu à répondre à quelques interrogations. Bah oui, Ian, dos à la porte, faisait face à un Aiden, le pantalon baissé. Il y avait quand même des questions à se poser. Du moins, tant qu'on avait pas vu l'appareil électrique disposé entre eux. « Amusant ? » Les yeux parfaitement ronds et interrogateur de Ian en disant certainement long sur ce qu'il pensait à cet instant. Parfois, Trager était vraiment... étrange. Mais Ian savait aussi et surtout que dans son incroyable désire à vouloir passer pour superman - le côté héros de l'humanité en moins, bien sûr -, et même s'il souffrait, Trager se serait arrangé d'une façon ou d'une autre pour le masquer. Il fronça les sourcils et ne pu s'empêcher de lui demander quand même ; « T'es...sûr ? » Il tâcha de faire passer la question sans qu'elle ne paraisse trop insistante, mais de toute façon Trager s'était déjà arrangé pour détourner l'attention du neurochir' en déviant subitement la conversation autour de sa vie sentimentale désastreuse. C'était qu'il était doué, mine de rien, le Trager. Car Ian ne put en effet de penser subitement à Inès. Ah Lala.
« Avoue que ça te fais plaisir. Je serai enfin tout à toi. Plus besoin d'improviser des réunions dans ton bureau pour savoir avec qui j'aurai le droit d'aller. » Ça s'était vraiment passé, pour de vrai. Ian savait bien que Trager n'avait jamais véritablement porté Inès dans son cœur. Comprenez, cette dernière l'empêchait de passer du temps avec lui et, contrairement à ce que tout bon meilleur ami digne de ce nom aurait fait dans une telle situation, Aiden semblait s'être réjouit de leur séparation. La compassion qu'il avait éprouvé quelques secondes auparavant sembla alors avoir soudainement disparu, s'il l'avait vraiment voulu, il aurait très bien pu augmenter le voltage des électrodes afin de le torturer un peu, juste un peu. C'est pour cette raison, qu'il n'eut donc pas le moindre remord à enfoncer l'aiguille, censée délivrer des décharges à l'intérieur même du muscle, dans la jambe de Trager. Il ne faut pas chercher un Spencer en mal d'amour, jamais.
Aiden Trager SATANADMIN • The jungle is your head
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Sujet: Re: We are Gods [r.] Lun 10 Aoû - 14:23
Trager se mit à rire devant l’air dubitatif de Spencer. Bien sûr que c’était amusant. La situation, cocasse, avait tout pour être intégrée dans une bonne comédie cinématographique. Imaginer la tête d’un des membres pénétrant dans la salle alors que le chef de l’hôpital avait le pantalon baissé. Pas indestructible ? Il préférait ne pas y penser et continuer à vivre ainsi. Il aimait se sentir aussi puissant que Dieu lui-même. Il endossait ce rôle dans cet hôpital. Hormis ce travail qui lui plaisait, c’était la seule chose qui le faisait se lever le matin : jouer à Dieu était son passe-temps favori. La mort n’avait aucun pouvoir sur lui. Elle en avait eu sur Grace…
Lorsqu’Ian enfonça l’aiguille dans son muscle, il lui envoya une légère claque sur le haut du crâne. Non pas qu’il avait eu mal : maintenant, il avait la preuve que son muscle ne réagissait pas. Le fait était qu’il avait voulu lui faire du mal. « Non mais ça va pas, là-haut ! » Couina-t-il d’une voix aigue. Un réflexe l’avait fait se relever puis, comme s’il boudait, il se renfonça dans le fauteuil, les bras croisés. Il savait parfaitement que Spencer regrettait la présence d’Inès. Il ne pouvait pas l’en blâmer. Mais il voulait lui remonter le moral. Même si ses méthodes n’étaient pas tout à fait agrées, bien entendu. Très maladroit, Trager l’était lorsqu’il s’agissait de la psychologie de personnes qui lui étaient proches. Et ces dernières se comptaient sur les doigts d’une main.
« Passes tes nerfs sur quelqu’un d’autres ! » Lui lança-t-il, d’un air faussement outré. Bien sûr, cette réflexion n’échappa à Spencer qui enfonça cette fois-ci son accessoire de torture dans le mollet de Trager qui, lui, était parfaitement vif. « AIE ! » Lança-t-il en se massant le mollet une fois que Spencer l’eut enlevé et s’apprêtait à tester son muscle à demi-mort. Il retomba dans le canapé, plus sage cette fois. « Excuse-moi » Dit-il d’une voix brisée. Il lui lança un regard mi-meurtrier, mi-désolé. Il savait que perdre un être cher, qui plus est la femme qu’on aime (ou aimé dans son cas) était extrêmement difficile. Grace disparaissait de son esprit. Son sourire. Sa voix. Son parfum. Sa mémoire vive l’effaçait et bientôt, il ne lui resterait plus que les photos pour se rappeler que cette femme là avait occupé plus de dix ans de sa vie.
« Bon. Je cède… je peux t’aider à la récupérer, si tu veux… » Bien sûr, il ferait tout pour mener un enfer à Kane. Entendre son patron répété ‘Spencer’ dans toutes ses conversations serait passablement énervant. Mais il devait bien ça à Ian. Il le supportait depuis toutes ses années et il s’avouait extrêmement étonné qu’il ne l’ait pas déjà laissé en chemin, derrière lui. Dans ses souvenirs, en somme.
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We are Gods [r.]
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