she disappeared? again? are you kidding? — pv ivy

« Hudson, tu étais en retard pour les visites. Tu seras donc assigné à la psychiatrie toute la semaine. »
« Sans surprises... »
« J'ai mal compris? »
« Avec plaisir! »
« Et s'il te plaît, pourrais-tu t'arranger que Hollister reste dans sa chambre aujourd'hui... »
« J'essaye mais... »
« Non, tu n'essayes pas assez, sinon, elle resterait dans sa chambre! »
« Okay, j'y vais. »

C'est sous le regard noir de Vitaly Bergmann, sa résidente, que Mathias s'eloignant en direction du service de psychiatrie. Une nouvelle fois, au service de Ivy Hollister, une jeune patiente qui souffrait d'anorexie. Et même si Mathias l'appréciait, il avait l'impression de tourner en rond. En effet, chaque jour, dès qu'il devait se rendre au près de cette patiente, il avait la mauvaise surprise - bien que ce n'était plus une surprise maintenant - de la voir absente. Elle n'avait pas quitté l'hôpital, elle n'était pas décédée lors de la nuit. Elle était tout simplement partie en balade dans l'hôpital, tout simplement parce qu'elle ne tenait pas en place. Et la seule personne qui se faisait pourrir à la fin de la journée, c'était lui, Mathias, parce qu'il n'était pas capable de la garder dans sa chambre. Seulement, il n'était pas non plus le seul responsable. Dès qu'il tournait le dos, elle disparaissait. Et les infirmières dans tout ça? Elles aussi pouvaient jeter un coup d'oeil de temps en temps et l'aider à la chercher? Mais non, Mathias devait se débrouiller tout seul. Il allait mettre au point un petit plan: du style, soit tu m'obéis, soit on t'attache! Forcément, pour une jeune fille qui avait la bougeotte, cela réléverait de la mission impossible. Mais ce n'était pas Mathias qui réagirait comme ça. Ce dernier était beaucoup plus diplomate et il était sûr qu'il pourrait trouver une solution à ce petit problème en utilisant les mots. Quoi que, plus il courait après Ivy et plus il en doutait. Et apparament, cela faisait bondir la jeune anorexique de joie. D'ailleurs, il se demandait comment quelqu'un d'aussi maigre pouvait avoir autant d'énérgie.
Mathias arriva au service psychiatrie, une petite boule d'appréhension dans le ventre: il était presque sûr à 99% qu'elle ne serait pas dans sa chambre. Plus il s'approchait, et plus il se doutait de cette nouvelle partie de cache-cache, qui n'avait rien d'un jeu. Il jetta un coup d'oeil aux infirmières qui passaient, comme pour chercher une réponse dans leur regard mais rien. Ce serait une surprise, une nouvelle fois. Quand il arriva devant la porte de la chambre, il attrapa le dossier et comme pour se donner du courage, il soupira.

« Pas la peine de paniquer, elle sera couchée, gentillement, dans son lit. » se dit-il

Avec un petit sourire confiant, il poussa la porte de la chambre et regarda le lit pour voir si la principale concernée était présente. Bien sûr, ce n'était pas le cas. Il lâcha le dossier d'Ivy, avant de sortir comme un fou furieux et de se diriger vers le bureau des infirmières, comme tous les jours.

« NE ME DITES PAS QU'ELLE A ENCORE DISPARUE! »
« Apparamant, si. »
« C'est tout ce que ça vous fait? C'est votre patiente, vous ne pouvez pas la surveiller?! Même pas une nuit? »
« C'est aussi votre patiente docteur Hudson! Et nous avons des tas d'autres patients à notre charge! »
« Vous vous foutez de moi, c'est pas possible! »

Sans laisser le temps à l'infirmière de répondre, Mathias quitta le bureau et se mit à la recherche de la jeune fille. Comme si lui il n'avait pas d'autres patients à s'occuper. Comme si il n'avait que ça à faire: s'amuser à courir partout à la recherche d'une patiente. C'était décidé, une fois qu'il l'aurait ramenée à son lit, il l'attacherait!

Une journée comme toutes les autres. Allongée dans son lit d’hôpital, la jeune Ivy essayait de trouver le sommeil. Elle remuait sans cesse dans son lit. Les infirmières venaient la voir pour voir si tout aller bien et la prévenir que l’interne qui s’occupait d’elle, Mathias Hudson allait bientôt venir. Ivy fit un léger sourire, elle allait pouvoir le faire tourner en bourrique comme à son habitude. Après le départ des infirmières, elle se dégagea de son lit et à pas de loup elle se dirigea vers la porte d’entrée de sa chambre. Elle attendait patiemment que les jeunes femmes en services désertent le bureau juste en face de sa chambre. Une bonne dizaine de minute plus tard, la voie était libre et elle put enfin s’enfuir en toute tranquillité de sa chambre. Elle jeta un vif coup d’œil quand même pour se rassurer.

La jeune femme entendait des cris, c’était les autres occupants en psychiatrie. D’ailleurs peut-être qu’elle était la plus lucide parmi ces fous. Ivy hocha négativement de la tête, comme si elle avait vraiment besoin d’un psy en ce moment. Elle réfléchissait à l’endroit où elle pourrait aller. Et bien alors ça sera le parc pour aujourd’hui. Cela fait tellement longtemps qu’elle n’est pas sortie qu’on la prendrait pour un ermite.

Alors elle prit les escaliers, peut-être un peu moins risqué de se faire prendre, parce que l’ascenseur, beaucoup d’internes l’utilise et puis elle imaginait que Mathias aussi. Son ventre gargouillait légèrement mais elle s’en contrefichait. Pour l’instant ce qu’elle voulait c’était sortir. Sentir l’air dans ses cheveux, caresser sa peau et respirer à pleins poumons, parce qu’elle commençait déjà à être allergique à celui de l’hôpital. Arrivée au rez-de-chaussée, la jeune femme voulut s’écrier victoire. Seulement elle sentit quelqu’un l’agripper par le bras. Elle se retourna et vit que c’était son docteur. Ah non pas juste il l’avait retrouvée. « Docteur Hudson, lâchez-moi maintenant. » Ivy le regardais dans les yeux. « Vous me faites mal. » Elle parvint à se dégager de son étreinte et elle se massa légèrement son bras.

Ivy soupirait. Sa y est elle ne pourra plus jamais sortir si il est dans ses pattes. Malgré le fait qu’il soit collant, il était tout de même gentil. Elle se disait qu’elle aurait pu être tombée sur un tyrannique qui aurait très bien pu la martyriser à vie. « Mademoiselle Hollister, vous savez que vous n'avez pas le droit de quitter votre chambre? Bien sûr que vous le savez puisque je vous le répete chaque jour depuis qu'on m'a affecté à votre cas. Pouvez-vous, s'il vous plaît, respecter cette petite règle? Une fois, au moins? »La jeune femme leva les yeux aux ciels, lorsque le jeune interne lu déballa tout son baratin. Elle soupira puis traîna des pieds jusqu'à l’ascenseur. « Fais pas ci fait pas ça. J’ai l’impression de n’avoir jamais quittée mes parents. Je suis assez grande quand même pour avoir le choix non ? Et puis si il y a des règles, elles sont faites pour être enfreigner. Cela ne vous ait jamais arrivé, docteur Hudson de passer outre les règles ? » La jeune Ivy toisait son docteur du regard. Elle lui faisait un petit sourire.

C’était vrai. Bon c’était vrai aussi, qu’elle prenait un mal et un plaisir pour le faire tourner en rond. Au moins, avec elle, il ne s’ennuyait pas non ? Les portes de l’ascenseur de refermait sur les deux jeunes gens. Ils étaient seuls dans l’ascenseur et un petit silence commençait à se faire. La jeune femme soupirait et regarda ces chaussons. Ensuite elle décida de briser ce petit silence. Les étages défilaient. « Alors, est-ce que mon état s’améliore ? Parce que je suis sûre que si vous êtes ici, c'est parce que votre supérieur vous a punis. Résultat, vous me coltinez et ce n’est pas une partie de plaisir. » Elle riait légèrement et regarda le principal concerné. « Je suis une si mauvaise patiente que ça ?»

Après mûre réflexion, elle pourrait au moins une fois rester dans son lit. Bon aller on pourrait faire un effort. Un petit bruit se fit entendre. L’ascenseur venait de s’arrêter. Et voilà, la miss allait devoir rester au lit comme à son habitude. Elle était suivie de près par son docteur. « Bon allez, pour une fois, je vais rester sagement dans mon lit bien que j’en ai pas envie. Mais en échange je veux que vous m’emmeniez au petit parc juste à côté. » Elle mordilla la lèvre inférieure. Un deal ? Et un bon. D’ailleurs, si il le refusait, elle lui ferait la tête pendant un certain temps et réduisant sa consommation. Car sa liberté, elle la voulait.

Fier de son petit discours, Mathy souriait. Même s'il le répétait tous les matins, il pensait bien que ça finirait par rentrait dans le crâne de sa patiente. L'espoir fait vivre comme on dit () mais cela ne l'empêchait pas d'être optimiste. Parce qu'il était comme ça, le petit Mathias. Et bien sûr, il était très patient, sinon, comment aurait-il put supporter une fille comme Ivy? Au contraire, certains se seraient déjà arracher les cheveux de la voir disparue tous les matins. Alors qu'il pensait qu'elle se montrerait compréhensive, Ivy commença tout de suite à se plaindre, ce qui faisait sourire Mathias.. « Fais pas ci fait pas ça. J’ai l’impression de n’avoir jamais quittée mes parents. Je suis assez grande quand même pour avoir le choix non ? Et puis si il y a des règles, elles sont faites pour être enfreigner. Cela ne vous ait jamais arrivé, docteur Hudson de passer outre les règles ? ». Comme lui, elle souriait.

« Je n'ai jamais dis que je n'aimais pas enfreindre les règles, sauf que nous sommes dans un hôpital ici, on donne des soins à des personnes malades, voir mourantes. Ce n'est pas comme-ci nous étions au lycée, par exemple. Les gens ont besoins de repos, de calme.. Et mon métier n'est pas d'être un baby-sitter. A 20 ans, je trouve ça dommage que vous n'ayez pas compris ça. »

Une nouvelle fois encore, il sourit. L'ascenceur demarra et le silence s'installa entre les deux. Une minute, deux minutes. Cela commençait à être assez long et alors qu'il allait se mettre à parler pour lui donner des nouvelles, Ivy prit les devants « Alors, est-ce que mon état s’améliore ? Parce que je suis sûre que si vous êtes ici, c'est parce que votre supérieur vous a punis. Résultat, vous me coltinez et ce n’est pas une partie de plaisir. » Mathy se tourna vers elle, un petit sourire en coin. Son etat ne s'améliorait pas -puisqu'elle ne mangeait pas encore normalement- mais il ne se détériorait pas. Il était stable, ce qui était plutôt bon signe. « Je suis une si mauvaise patiente que ça ? »

« Disons que ça irait beaucoup mieux si tu arrivais à manger un élément solide. »

Il se tourna vers elle, avant de se gratter la nuque un instant, puis d'ajouter

« Je ne comptais pas me spécialiser en psychiatrie mais à force de passer du temps avec vous, je pense que je ferais un très beau thérapeuthe... Non? »

L'ascenceur s'arrêta et le jeune interne passa une de ses mains dans le dos d'Ivy pour la conduire dans sa chambre. Bien qu'il savait qu'elle ne partirait pas en courant - Mathias étant beaucoup plus rapide - il préférait prendre ses précautions. « Bon allez, pour une fois, je vais rester sagement dans mon lit bien que j’en ai pas envie. Mais en échange je veux que vous m’emmeniez au petit parc juste à côté. ». Il ne put s'empêcher de rire et ne répondit rien. Les deux jeunes gens arrivèrent dans la chambre de la patiente et Mathy l'aida à s'installer sur son lit. Il finit par dire, avant de la recouvrir d'une petite couverture

« Il faudrait que j'obtienne quelques résultats, comme un petit kilogramme en plus. Je pourrais peut être m'arranger par la suite avec vos parents pour la promenade. »