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 Topic Commun— blackout

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Dr. Unknow
C’est parti : leçon d’anatomie
Dr. Unknow


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MessageSujet: Topic Commun— blackout   Topic Commun— blackout Icon_minitimeMer 12 Aoû - 13:16


TOPIC COMMUN 1
blackout

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Il était neuf heures du soir lorsque toute la ville de Londres fut privée d’électricité. En plus de la panique et de l’incompréhension générale de la population, s’ajouta de nombreuses catastrophes. En effet, un train avait déjà déraillé ne laissant derrière lui aucun survivant, un nombre important de personnes était à présent coincé dans des ascenseurs ou des rames de métro. Les urgences étaient au bord de l’explosion : des cas plus ou moins graves affluaient de partout. Tout le personnel avait été appelé en aide, mais la tâche n’était pas des plus simples. Certaines pièces n’étaient éclairées qu’avec une simple bougie de secours, la plupart des instruments d’opération étaient hors de fonction et le générateur de secours qui permettait à l’hôpital d’obtenir encore un peu d’électricité ne tiendrait pas éternellement. Tous les médecins étaient sur les nerfs, personne n’avait été confronté à un tel désastre auparavant. Même les docteurs les plus compétents semblaient perdus. Dans le bruit déjà assourdissant, une infirmière réussis à hausser le ton pour se faire entendre :
« On a deux blessés graves qui arrivent. Les ambulanciers seront là d’une minute à l’autre. Il leur faut de l’aide. » Elle espérait que son message serait assez convaincant pour ameuter du monde.

***

Par chance, quelques minutes plus tard, un petite bande de médecins attendaient l’arrivée des ambulanciers dans le noir profond. Très vite, l’alarme retentit et le camion arriva. Le conducteur sortit, il avançait vers l’arrière de son ambulance pour faire sortir les patients tout en expliquant ce qui c’était produit aux médecins :
« Le trafic est complètement bouché et on a manqué plus d’une fois d’avoir un accident. On vient du parc d’attraction de Londres Sud, ils avaient le manège des montagnes russes en marche lorsqu’il y a eu la coupure. Le truc a déraillé, on a seulement retrouvé ces deux là. » Les deux patients venaient de sortir du camion sur un brancard. Les deux corps étaient ensanglantés et les visages n’avaient même plus de forme. « Ils sont toujours semi inconscient et la femme arrête pas de parler de son bébé ; elle est sûrement enceinte. »
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Aiden Trager
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MessageSujet: Re: Topic Commun— blackout   Topic Commun— blackout Icon_minitimeMer 12 Aoû - 15:37


Trager s’apprêtait à quitter le London James lorsque, tout d’un coup, la lumière s’éteignit dans son bureau. « C’est quoi encore ce bordel ? » En relevant la tête, il s’aperçut que petit à petit, les lumières des couloirs hospitaliers s’éteignaient eux aussi. Rapidement, une faible lumière succéda au noir total. Le générateur de secours. Quelque chose n’allait pas ou alors, un sale con avait touché au disjoncteur des boitiers électriques, au sous-sol. Avec désolation, il jeta ses affaires au sol et sortit de son bureau aussi vite que sa jambe lui permettait. Arrivé à l’ascenseur, rien. Il entendit des bruits provenant des cages. Les ascenseurs étaient hors service et des personnes étaient prisonnières à l’intérieur. Il héla une infirmière qui passait par là en courant et lui demanda « Qu’est-ce qui se passe, ici ? » La jeune femme attrapa des blouses chirurgicales et en repartant d’où elle venait, elle hurla à Trager « Londres subit un black out total ! » Et merde.

Une fois qu’il eut descendu tous les escaliers de ce maudit hôpital, il avala deux comprimés antidouleur avant de pousser les portes des urgences. Des internes passaient par là.
« VOUS ! Allez dans la salle d’attente et renvoyer les patients qui ont des maux bénins chez eux ». Les trois internes se regardèrent et l’un d’entres eux s’opposa à Trager « Mais monsieur, il se peut que l’un d’entres eux fassent une syncope en pleine nuit… » « Je n’en ai rien à fiche ! Prescrivez du paracétamol à toutes les mauviettes venues pour un simple mal de tête et renvoyez-les chez eux : EXECUTION ! » Ils ne se firent pas prier. Trager attrapa un stéthoscope qui traînait sur le comptoir –le sien, il ne l’emportait jamais avec lui, de peur qu’on le prenne pour un médecin- et se dirigea d’un pas vif vers le micro de l’annonceur. « Ici Aiden Trager. Tous les médecins compétents, chirurgiens, internes et résidents, sont priés de se rendre immédiatement dans le service des urgences. Un black out sévit sur Londres et le service risque d’être débordé dans ces prochaines vingt-quatre heures. Les psychiatres prennent la relève des suivis postopératoires »

Un groupe d’infirmière se tenaient face à Trager. Il leur demanda de préparer tous les kits nécessaires aux médecins. Ces derniers, d’ailleurs, déboulèrent de nulle part en vague. Trager en choisit six au hasard et les entraîna à l’extérieur. Dehors, les deux premières ambulances attendaient les médecins. Trager tira l’un des brancards hors du monstre automobile pour lui permettre de retourner sur divers lieux d’accidents, et en pointant sa petite lampe vers les pupilles de la première patiente, qui radotait quelque chose à propos d’un mioche, il annonça « Elle est en état de choc, vous et vous » Dit-il en pointant du doigt Hudson et Hellwood « Vous vous occupez d’elle et vous essayez de comprendre ce qu’elle baragouine ! » Il se retourna vers les autres, indiqua la démone Turner et Matthiesen, et il leur lança « Aidez-moi à pousser son brancard au lieu de bailler aux corneilles ! » Trager se plaça en tête du second patient, le plus amoché, et poussa le brancard en hurlant aux deux derniers médecins de prendre en charge la prochaine ambulance, dont les sirènes hurlaient déjà au loin.
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Isalie Hellwood
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MessageSujet: Re: Topic Commun— blackout   Topic Commun— blackout Icon_minitimeSam 15 Aoû - 0:11

      London James Hospital, vingt-et-une heures —


Depuis une quarantaine de minutes, toute la ville de Londres avait été plongée dans le noir, en une fraction de secondes. Une panne de courant générale avait été déclarée au début de la soirée et les sociétés d'électricité disaient faire tout leur possible afin de rétablir le courant et ainsi écourter la gêne occasionnée. Les hôpitaux londoniens disposaient de groupes électrogènes, certes, mais à l’allure où les patients défilaient aux urgences, le générateur de secours ne subviendrait pas aux besoins de l’hôpital éternellement. Certaines personnes étaient coincées dans des ascenseurs, d’autres dans des rames de métro et dès cet instant, ils découvraient alors leur nouvelle nature de claustrophobe. Les informations locales annonçaient d’ailleurs un grave incident de train qui, face à la panne de courant, serait sorti de ses rails. Les pompiers devaient être sur les lieux de l’accident et amener les victimes à l’hôpital de toute urgence bien que leur sort ne soit pas déterminé, pour le moment.
Les internes avaient fini leur service et s’étaient précipités à l’extérieur afin de rentrer à leur domicile familial, hors des cris et de la panique générale. Certains étaient restés, l’âme généreuse et bénévole. Rares étaient les opérations prévues pour cette soirée à l’heure qu’il était actuellement mais celles qui avaient malheureusement lieu avaient bien sûr été annulées. Quelques patients atteints gravement avaient, à ce qu’il paraît, été transférés dans un hôpital hors de la ville. Le directeur et fondateur du London James Hospital, Aiden Trager était encore plus nerveux que la normale et ses traits semblaient figés. Il avait quelque peu de mal à garder son calme et son sang-froid, ou du moins ce qu’il en restait ...
Isalie, résidente en pédiatrie, ne faisait que ramasser ses affaires et les joindre en un vulgaire amas de vêtements lorsque les néons fixés au plafond se sont alors éteints. Pensant que ce n’était que les ampoules qui étaient détériorés, elle se dirigea vers la porte en bois qu’elle avait si souvent franchi et sortit des vestiaires pour rejoindre le couloir, également éteint. Puis après une série de tâtonnements, elle trouva les urgences où des bougies avaient été allumées. Ce soir, la résidente avait promis à sa fille qu’elles mangeraient toutes deux au meilleur restaurant italien de la ville. Mais voilà qu’elle était coincée dans l’obscurité dans un hôpital. De surcroît, Trager ne la laisserait en aucun cas sortir du bâtiment. A moins qu’elle ne fît semblant d’être victime d’une crise cardiaque. Et encore ... Elle sortit son téléphone portable de son sac en cuir qu’elle traînait sur le sol mais bien sûr, il n’y avait plus de réseau en raison de la panne de courant. Puis une voix grave, celle du directeur de l’hôpital résonna dans le couloir provenant des hauts-parleurs, enclavés dans le mur à la peinture blanche : « Ici Aiden Trager. Tous les médecins compétents, chirurgiens, internes et résidents, sont priés de se rendre immédiatement dans le service des urgences. Un black out sévit sur Londres et le service risque d’être débordé dans ces prochaines vingt-quatre heures. Les psychiatres prennent la relève des suivis postopératoires. » La résidente se hissa jusqu’aux urgences et fit face à Trager qui donnait des ordres aux médecins qui passaient. La tension était palpable et même un regard vers l’homme à la canne aurait pu affoler une école entière. Une jeune femme était couchée sur un brancard rouge où son bras, maculé de sang reposait. Ses lèvres frémissaient au rythme de ses paroles incompréhensibles et nul ne la comprenait réellement. « Elle est en état de choc, vous et vous » s’exclama-t-il en montrant du doigt Isalie et l’interne Mathias Hudson, un jeune brun encore débutant dans le monde de la médecine. « Vous vous occupez d’elle et vous essayez de comprendre ce qu’elle baragouine ! » continua le directeur en se détachant des deux coéquipiers pour rejoindre d’autres résidents, attendant patiemment leurs tâches. Isalie tâcha de garder son calme malgré le montant de nervosité qui la gagnait peu à peu. Elle examina la jeune femme, qui semblait traumatisée et demanda à l'interne de continuer sa tâche tandis qu'elle s'occupait d'autre chose. Elle joignit Trager qui ordonnait de garder leur calme aux infirmières et aux patients qui traversaient le couloir et se planta devant lui, se mordillant la lèvre inférieure. Elle n'avait jamais été effrayé par le chef, comme la plupart des internes et des infirmiers, parfois même des résidents. « Je dois aller voir ma fille, la ramener à la maison et je reviens aussitôt. Cela ne prendra qu'une dizaine de minutes. Laissez - moi y aller, je reviendrai le plus vite possible. » s'exclama – t – elle d'un ton ferme et sec. Trager haussa les sourcils, amusé. S'il avait possédé davantage de temps, il se serait moqué d'elle, lui sortant une de ses blagues à laquelle on ne peut rien répondre. Mais ce soir, l'hôpital était bondé de monde et ses blagues semblaient être d'une minuscule importance par rapport au nombre de patients touchés par la panne de courant générale. « Vous restez ici, Hellwood. Si j'apprends d'une quelconque manière que vous êtes sortie avant que je vous l'en autorise, vous êtes virée. Capich ? » gronda le fondateur du London James Hospital tandis que la résidente en pédiatrie ronchonnait, tournant les talons, encore hésitante. Trager ne se permettrait jamais de licencier un de ses plus prestigieux résidents mais il savait qu'elle tenait trop à son travail pour qu'elle prenne le risque. Elle rejoignit l'interne, joignant ses tâches médicales, sans y prêter la moindre attention. Vivement que Londres retrouve l'électricité !
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