SEPHORA L. GRAHAM • cause love is pain

I. Identité

Nom : GRAHAM.
Prénom : La jeune femme possède deux prénoms ; Sephora, prénom que sa mère adorait et voulait à tout prix donner à sa petite fille, et Laureen, qui a toujours été le prénom préféré de son père. Pendant longtemps, ses parents se sont disputés en essayant de persuader l'autre lequel était meilleur, puis finirent par s'arranger d'un commun accord que leur trésor aura deux prénoms.
Age : La jeune femme est âgée à ce jour de vingt-sept années.
Lieu de naissance : Londres, Angleterre.
Nationalité : Sephora est cent pour cents anglaise.
Emploi : La demoiselle est interne à London James Hospital.

II. Histoire

Métier :

« Blake, s’il te plaît ! » Sephora fit une moue et regarda son frère en clignant rapidement des yeux, le regard brillant d’espoir et de supplice. Blake poussa un soupir exaspéré et la repoussa gentiment, maugréant quelque chose sous son nez.
« C’est quoi, cette fête ? » demanda-t-il avec un air toujours aussi grincheux, mais Sephora poussa déjà un cri de joie et lui sauta au cou.
« Oh, je t’aime frérot, si tu savais comment je t’aime ! »
« Je risque de ne jamais le savoir en effet, t’es en train de m’étrangler là… » grogna-t-il à nouveau, mais ne put s’empêcher d’esquisser un sourire à peine visible, jetant un regard furtif à sa sœur. « Alors, je t’écoute, quelle fête, où exactement, avec qui, en quelle occasion. »
« Beh… » les joues de Sephora devinrent aussitôt rosées et elle se passa une main dans les cheveux. « C’est l’anniversaire de Matthias… »
« Matthias ? » répéta Blake.
« C’est un copain du lycée. Roh allez, Blake, dépêche toi, je suis déjà en retard. »
« Mais je t’emmène pas avant d’être au courant de tous les détails ! Y aura de l’alcool ? »
« Non. »
« Sephora… »
« MAIS J’EN SAIS RIEN ! » s’exclama la jeune fille, dépitée. « C’est pas moi qui l’organise. »
« Y aura qui encore ? »
« Kelly, Ellen, Judith… Toutes mes amies. Je resterai avec elles, je ne boirai pas d’alcool, et je ne draguerai personne. C’est bon, on peut y aller maintenant ? » insista-t-elle d’une voix suppliante.

Peu convaincu, Blake se passa une main sur le front et ferma d’un coup sec ses livres de médecine.

« A cause de toi, je vais peut-être rater mes examens de FAC et ne jamais devenir médecin. » lança-t-il d’une voix peu ravie, mais exagérée, en la pointant de son index.
« Les examens, ce n’est pas le plus important. »
« Sans blagues ? »
« Ouais. Ta petite sœur est plus importante. Et en tant que frère, tu dois savoir contribuer à son bonheur. » sourit Sephora et l’entraîna hors de sa chambre.



Les bips réguliers se suivaient, se répétaient sans cesse, se heurtaient dans un écho douloureux dans sa tête. Sephora ouvrit lentement les yeux, grimaçant de douleur, et regarda pendant quelques secondes le plafond d’un blanc immaculé au dessus d’elle. Il y avait cette odeur dans l’air… Cette odeur si désagréable, qu’elle a toujours détesté. Celle de médicaments… celle de l’hôpital. La gorge nouée, elle sentit les larmes lui monter aux yeux, alors que le souffle lui manquait pour prononcer quoi que ce soit.

« Maman ? » gémit-elle faiblement, le regard affolé.

Elle entendit une porte s’ouvrir et la voix familière, et si apaisante de sa mère parvint à ses oreilles. Melinda se jeta auprès de sa fille et l’embrassa sur le front, le visage rougi par les larmes, l’air complètement dévastée.

« Maman… » répéta Sephora, étouffée à nouveau par une bouffée de panique qui lui lacérait les entrailles. « Qu’est-ce que… qu’est-ce qu’il s’est passé ?... Qu’est-ce que je fais ici ? J’étais… j’allais chez Michelle, avec… » elle s’interrompit, et un instant, son regard perdu se figea, comme si elle était paralysée par la peur. « Maman, où… où est Blake ?... »
« Oh ma chérie… » pour toute réponse, Melinda éclata en sanglots déchirants, et ce fut suffisant. Largement suffisant pour comprendre.




Sephora s’assit lentement sur le lit qui avait jadis appartenu à son frère, et regarda autour d’elle. Un mois. Tout un mois s’était écoulé depuis cette soirée affreuse, qu’elle n’oubliera jamais… Sephora ferma les yeux, essayant de retenir les larmes, mais celles-ci coulèrent silencieusement le long de ses joues. Elle sentit une main se poser sur son épaule et sursauta, regardant avec peine sa mère qui était toujours dans un était pitoyable, et ne parvenait pas à s’en remettre non plus.

Sans rien dire, Melinda déposa un grand carton sur le lit, à côté de Sephora, et prit dans ses mains quelques livres de médecine, laissant courir ses doigts tremblants sur la couverture.

« Il faut… il faudrait… les ramener. Les donner à quelqu’un… » articula-t-elle avec peine.
« Non. »
« Sephora, ma puce… On ne peut pas les garder ici. Je sais que c’est dur, mais… »
« Non, j’en ai besoin. Je vais en avoir besoin. »
« Mais qu’est-ce que tu racontes ? » demanda Melinda, l’air perdu, en caressant avec tendresse les cheveux bruns de sa fille.
« Je veux… je veux aller en FAC de médecine, après le lycée. »
« Quoi ?... Mais chérie… tu sais bien que c’est impossible. »
« Pourquoi est-ce que tu dis ça ? »
« Parce que… on ne peut pas réaliser le rêve de quelqu’un d’autre, si ce n’est pas le nôtre. Ton frère a toujours rêvé de devenir médecin, mais toi… tu ne dois pas te sentir obligée de reprendre ce qu’il a laissé derrière lui, tu comprends ? »
« Je ne me sens pas obligée, maman. J’en ai envie. Je le sens… c’est… c’est dur à expliquer »
« Quand tu étais petite, tu dessinais beaucoup, tu te souviens ? Et t’adorais découper des images, faire des jolies compositions. Tu as du talent, Sephora, et je sais que tout ce qui touche à l’art, ça te plaît. La médecine, c’est… C’est très dur, tu sais… »
« Est-ce que tu… tu crois que je ne suis pas assez forte pour faire ça ? » commença la jeune fille, en fronçant les sourcils.
« Je n’ai pas dis cela. C’est juste… ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour toi, c’est tout. »
« Alors, je suis bonne qu’à faire des gribouillis sur le papier. » en déduit Sephora avec un air déçu.
« Mais non, enfin. Il faut que tu réfléchisses bien, avant de prendre une quelconque décision. Ton frère a toujours rêvé de devenir médecin, depuis tout petit. Toi, tu t’intéressais à autre chose, et c’est plus que normal. Il était fort en sciences, en maths, en chimie. Ca n’a pas toujours été ton cas… »
« Je vais y arriver. Et il sera fier de moi. Je suis sa sœur, maman. Et j’ai envie de contribuer à son bonheur, et de réaliser son rêve. Nos rêves... J’ai envie qu’il soit fier de moi… »


III. Personnalité

- Profil Moral
3 Défauts : SENSIBLE ; ce qui peut souvent être considéré comme une qualité, mais pas dans le métier que Sephora a choisi d'exercer... MALADROITE ; attention à tous les objets fragiles qui se trouvent à l'horizon, lorsque Sephora arrive dans la pièce. Pourtant calme et aussi silencieuse qu'une petite souris lorsqu'on ne lui demande rien, la jeune femme est un peu trop maladroite, et fait souvent objet des moqueries et taquineries de la part de ses camarades. IMPRESSIONNABLE ; elle prend certaines choses trop à cœur. Une défaite, une erreur, un retournement de situation inattendu, il y a ces choses qui peuvent facilement la déstabiliser, la blesser... Elle essaie bien sûr de prendre sur elle, de mieux contrôler ses émotions, mais cela ne la réussit pas toujours.
3 Qualités : DOUCE ; pleine de tendresse et toujours à l'écoute des autres, quelque chose dans sa voix, dans ses traits, et même dans son regard, peut apaiser l'autrui, sans qu'elle n'ait besoin de grands mots pour le réconforter. RÉSISTANTE ; d'accord, pas tellement lorsqu'il s'agit de coups durs émotionnels, mais Sephora est bien plus résistante qu'elle ne veut le croire elle-même, surtout quand il est question de rester debout pendant plus de vingt-quatre heures, de gérer les blessés qui ne cessent d'arriver, et de faire bien son travail, sans se laisser distraire par la fatigue, aussi bien émotionnelle que physique. DÉTERMINÉE ; il suffit pour elle d'avoir un but, un objectif, et elle foncera tout droit, et fera tout ce qui est dans son pouvoir pour y parvenir. Non sans quelques doutes et hésitations intérieures, mais on ne la verra jamais manquer de confiance extérieurement, elle sait se tenir en public... la plupart du temps.
Caractère : Sephora n'a jamais possédé une très forte personnalité, et c'est bien ça le problème. Véritable fleur bleue durant son enfance, elle garde aujourd'hui cette sensibilité parfois très mal vue au sein de l'hôpital. Disons tout simplement qu'avant de voir en chaque patient, un malade à soigner afin de faire ses preuves et atteindre ses objectifs, Sephora voit un être humain qui souffre, et qui a besoin de toute aide possible. Elle n'a pas toujours la force et le courage de s'affirmer, de dire non, de protester contre une décision prise contre sa volonté, et en est consciente. Cela ne l'empêche pas de chercher inconsciemment à se surpasser, à tester ses propres limites, persuadée qu'au fond, elle n'est pas aussi fragile, et possède un système nerveux résistant. La demoiselle est assez réputée pour sa maladresse légendaire, - pas un seul jour sans se prendre les pieds dans une chaise ou percuter quelqu'un, mais son côté enfantin, presque naïf et tellement adorable, fait tout le charme de sa personnalité.

- Profil Physique
Physique : Pour ses vingt sept ans, Sephora est une très belle jeune femme, qui sait comment se mettre en valeur, mais n'en fera jamais des tonnes. Curieusement, à l’inverse de certaines de ses amies, elle n’aime pas se servir de ses atouts physiques pour arriver à ses fins, et ne se permettra jamais de séduire quelqu’un, juste pour en profiter à ses avantages. On peut sans hésiter dire que la nature l’a gâtée, et en général, Sephora ne passe pas inaperçue. Ses cheveux sont, incontestablement, ce qu’elle préfère chez elle. Une longue chevelure chocolatée aux reflets caramel, qui lui demande beaucoup de temps et de patience, certes, mais le résultat en vaut vraiment la peine. Attardons nous ensuite sur ses beaux yeux d’un marron plutôt foncé, qui scintillent dans les moments de joie, et se troublent et s'assombrissent sous les émotions négatives. Un regard qui envoûte, et qui, dans certains cas, peut glacer le sang. Car si Sephora est de mauvaise humeur, seul un aveugle ne s’en rendra pas compte. Car oui, avouons le en toute franchise, le regard de la jeune femme est très expressif, - parfois un peu trop – et dévoile rapidement ses émotions.
Habitude vestimentaire : Simplicité, classe et élégance - tels sont les trois mots maîtres de la garde-robe de la demoiselle. Jeans, jupes, robes, chemisiers, les vêtements que Sephora aime sont très variés, et ne se limitent jamais à un style particulier. En effet, elle est du genre à changer de style selon son humeur lorsqu'elle se réveille. Donc si vous la voyez rayonnante dans une robe colorée, vous pouvez être sûr et certain qu'elle est de très bonne humeur. En général, elle n'aime pas se faire remarquer à cause des vêtements qu'elle porte, et privilégie donc un style plutôt commun. Pour elle, juger une personne par son apparence est la pire des choses qui peut arriver. Mais si vous lui posez la question, elle préfère encore porter une cape et des lunettes plutôt qu'être habillée comme un perroquet exotique.

IV. Répertoire Téléphonique

Nom + Prénom
Icons ou deux
Racontez rapidement l'histoire qui lie vos personnages

V. Hors Jeu

Avatar : Jordana Brewster.
Fille ou garçon : Fille, me semble-t-il.
Comment avez-vous connu Complications : Par une demande de partenariat sur Summertime.
Code : M41WH.
Commentaire : Je suis totalement fan.

Je suis désolée pour le dérangement, mais j'aimerais savoir si c'est possible de libérer le personnage d'Opale, puisque je suis certaine qu'il intéressera quelqu'un d'autre, et d'inventer mon propre personnage ? J'ai eu quelques idées, et comme je ne voudrais pas remodeler entièrement un prédéfini, en imposant ma propre histoire... Je me suis dit qu'il serait bien mieux d'inventer entièrement mon propre personnage.

Voila.

Merci beaucoup.
Pour l'avatar, je vais prendre Jordana Brewster.

Jordana c'est un trop bon choix !

Inès > Elle a joué dans Fast and Furious.

Okay, je sors et je vais continuer ma fiche.

Beaucoup de gens ne savent pas qui c'est, t'inquiète.
Elle a joué entre autres dans Fast&Furious, D.E.B.S, Annapolis...

Merci beaucoup.
Et merci Ian.

Attends, attends, avant que tu partes, j'ai une question à te poser.
C'est parce que sans le vouloir, j'ai des tendances petit boulet par moments, je préfère donc m'assurer de tout avant de me lancer.

On a le droit d'inventer des internes ou des infirmiers, tout sauf des titulaires, c'est bien ça ?

Allô Docteur :

« Préparez vous à aller au bloc, on a une urgence ! » retentit la voix imposante du résident, et Sephora eut à peine le temps de déposer les dossiers qu’elle tenait dans ses bras, pour suivre le reste du groupe des internes, qui couraient déjà vers l’entrée des ambulances, les uns plus impatients et excités que les autres.

« Que s’est-il passé ? » demanda quelqu’un parmi les internes, alors que le bruit de la sirène se rapprochant, glaça en une fraction de seconde le sang de Sephora.

Comme si, tout à coup, certaines images lui revenaient, certains sons… La noirceur de ses souvenirs qu’elle pensait et espérait ne jamais retrouver, se dissipaient dangereusement, levant le voile de ses sombres instants qu’elle ne voulait plus jamais avoir à revivre.

« Un accident de la route… »

Alors que les portes des véhicules s’ouvraient rapidement et que tous se précipitaient en direction des blessés, afin de les aider à être transportés à l’intérieur de l’hôpital, Sephora n’avait toujours pas bougé, et semblait en incapacité totale de faire un seul geste.

« Jeune homme de vingt ans, blessé dans un accident de voiture, il a un important traumatisme crânien et il a perdu beaucoup de sang… » débita l’ambulancier à une vitesse folle, alors que le brancard était poussé vers le bloc et que les internes se bousculaient pour aider et être désignés pour leur tout premier cas aussi grave.

« Graham, Echolls, allez y, les autres vous attendez ici, cet homme n’est pas le seul blessé… »

Le jeune interne acquiesça et se dirigea précipitamment vers le brancard, sans même remarquer que Sephora n’avait toujours pas bougé et regardait avec effroi le blessé.

« Graham, dépêchez vous, cet homme a besoin de soins et rapidement ! » insista le résident en lançant à Sephora un regard sévère.
« Je… je ne peux pas… »
« Quoi ? C’est une blague, n’est-ce pas ? Vous allez au bloc immédiatement, ou vous pouvez dire adieu à votre avenir dans la médecine, est-ce bien clair ?! »

Déboussolée, Sephora sembla enfin reprendre ses esprits, et s’élança en courant vers le bloc où on venait de transporter le blessé.



« Son état est stable. On ne peut rien faire d’autre, pour le moment. »

Sephora hocha silencieusement la tête, sans quitter des yeux le jeune homme endormi dans le lit d’hôpital. Alors que le deuxième interne quitta la chambre, et que Sephora allait en faire de même, le médecin debout à côté du blessé, l’interpella.

« Chargez vous de prévenir sa famille. »
« Mais… » commença la jeune femme, effarée.
« Ca se passera bien, arrêtez de vous angoisser. Ce n’est pas la pire des choses à dire, croyez moi. »
« Qu’est-ce que je dois leur dire, exactement ? »
« La même chose que je viens de vous dire à vous, à l’instant. On l’a stabilisé, mais on ne peut pas encore dire ce qu’il va se passer par la suite. »
« Est-ce qu’il va se réveiller ? Je veux dire… Est-ce qu’il y a des chances ? »
« Presque tout autant qu’il ne se réveille pas. Le choc a été très violent, et a endommagé son cerveau. Tout dépend de lui, désormais… Des forces qu’il va employer pour se battre et s’en sortir. »

Silencieuse, Sephora tourna la tête et s’aperçut alors une petite fille qui ne devait pas avoir plus de dix ans, et se tenait sur le seuil de la porte, fixant de ses grands yeux noirs le lit d’hôpital.

« Hey… Salut. » murmura Sephora en se dirigeant rapidement vers la fillette et en fermant la porte derrière elle. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu t’es perdue ? »
« Non. » répondit la gamine en secouant la tête, le regard triste. « Je veux voir Tobby. »
« Tu connais ce garçon qu’on soigne ? »
« C’est mon grand frère. »

Sephora sentit ses jambes s’engourdir, et sa gorge brûla douloureusement. Mais ce n’était pas le moment de craquer, surtout pas maintenant, devant cette petite fille qui avait tant besoin d’être rassurée. Comme elle, elle avait eu besoin d’être rassurée lorsqu’elle s’était retrouvée à sa place… En essayant d’esquisser un sourire plein de tendresse et de réconfort, Sephora prit la main de la fille dans la sienne, et la serra doucement.

« Il a besoin de se reposer, maintenant. Il faut qu’il dorme, qu’il reprenne des forces… »
« Est-ce qu’il va mourir ? »
« Quoi ? » s’étonna Sephora, déstabilisée par la lourde et profonde tristesse qu’elle voyait briller dans les yeux de la fille. « Mais non… Non, il ne va pas mourir. On ne va pas le laisser mourir. »
« Vous dites toujours ça. Mais vous ne tenez pas vos promesses. » affirma l’enfant en lâchant la main de Sephora qui ne sut quoi répondre face à une telle accusation.
« On fait tout ce qu’on peut, on essaie et on y croie très fort, je t’assure. »
« Alors pourquoi maman est morte il y a deux ans ? Tout le monde me disait qu’elle avait juste besoin de se reposer… Les docteurs ils disent que tout ira bien, mais ce n’est jamais vrai. Ce sont des menteurs. Toi aussi, t’es qu’une menteuse ! »

Déçue et révoltée, la petite fille se détourna rapidement et s’élança dans la direction opposée. Les larmes aux yeux, Sephora la regarda alors qu’elle se blottissait dans les bras d’un homme âgé d’une quarantaine d’années, le regard tout aussi perdu et déboussolé.

Sephora fut brusquement tirée de ses réflexions lorsqu’elle entendit des voix alarmées et vit un groupe de médecins qui courait vers la chambre où se trouvait le patient qu’elle venait de quitter il y a à peine quelques minutes.

« SA TENSION EST EN TRAIN DE CHUTER ! »
« DÉPÊCHEZ VOUS, ON LE PERD ! »
…



Sephora sortit du bloc et déboutonna les premiers boutons de sa blouse, tout en traînant les pieds le long du couloir presque vide. Arrivée dans la salle d’attente, elle posa sa tête contre le mur le plus proche, et regarda longuement la fillette endormie dans les bras de son père. Ce dernier, en voyant Sephora, sursauta et se redressa brusquement, réveillant par la même occasion sa fille.

« Papa… » commença la gamine, mais son père la regarda d’un air presque sévère.
« Mandy, s’il te plaît. Assieds toi, et attends-moi ici. »
« Non. » souffla Sephora, alors qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres. « Non, elle peut venir. Parce que Tobby a hâte de la revoir. »

Alors que le père de Mandy s’était immobilisé, ne sachant comment réagir, la petite fille bondit sur ses pieds avec un cri joyeux et s’élança à toute vitesse vers Sephora, se jetant dans ses bras. Un peu surprise, et mal à l’aise, la jeune femme la serra contre elle et sourit, attendrie.

« Les docteurs se surpassent chaque jour, chaque minute et chaque seconde, pour sauver des vies, Mandy. » murmura Sephora en regardant la petite fille qui essuya une larme de sa joue, d’un revers de main. « Parfois, ça ne se passe pas comme on le voudrait. J’étais un plus grande que toi, quand j’ai perdu mon frère dans un accident de voiture. Les médecins n’ont rien pu faire, et aujourd’hui, je me suis battue de toutes mes forces pour toi et Tobby. Et je n'arrêterai jamais de me battre. C'est promis. »

Pardon pour le double post.
Je pense avoir terminé. Il me manque les relations, que je vais rajouter dès que j'en aurai. x)